Sermons prêchez devant son altesse roïale Madame la Duchesse d'Yorck . lait , agréable à eux mêmes-. Jnfpirez leur unpeu de cet amour, dont vous avez rempli le cœurde tant dilluftres penitens, lefquels fe font fait &fe font encore aujourdhui des plaifirs exquis detout ce qui mortifie la chair. Cet amour donneradu coirage aux plus-timides , & delà force auxplus foibles. il nous portera bien-loin au-delàdes préceptes de vôtre Eglife. Il nous fera trou-ver Tes Commandemens trop larges & trop ai-fez. Il nous fera regretter la rigueur de lancien-,ne difcipline, bien-loin deprelfer les dircâeurs,pou
Sermons prêchez devant son altesse roïale Madame la Duchesse d'Yorck . lait , agréable à eux mêmes-. Jnfpirez leur unpeu de cet amour, dont vous avez rempli le cœurde tant dilluftres penitens, lefquels fe font fait &fe font encore aujourdhui des plaifirs exquis detout ce qui mortifie la chair. Cet amour donneradu coirage aux plus-timides , & delà force auxplus foibles. il nous portera bien-loin au-delàdes préceptes de vôtre Eglife. Il nous fera trou-ver Tes Commandemens trop larges & trop ai-fez. Il nous fera regretter la rigueur de lancien-,ne difcipline, bien-loin deprelfer les dircâeurs,pour obtenir des difpenfes. On aura peine à mo-dérer nôtre ferveur,&: à nous retenir dans les bor-nes de la prudence chrétienne. Nous nauronsplus à craindre que des excez dabftinence & deniortification, parce que nous trouverons dans lapratique de cette vertu , les mêmes douceurs queles autres trouvent dans les délices terreftres,noiîsy trouverons même une partie des plaifirs que lesjbien-heureux goûtent dans le cieL Amçn. ?43. SERMON AVERSITEZ- Veritaccm dico vobis, expedît vobis utego vadam. Je VQH6 dis la vcrite\ il vous efî utile que jâm en aille. S. Jean, c, 16. Les averfitsz. nom font miles (i nous fomtnes bons^elles nous [ont même tiéccjjliires Jl nous fommeimauvai-f, ^-i^ E ne mctonne pas que le Sauveur dumonde faifanc entendre à Ces difciplesquil eft fui le point de les quitter, ils en fuient comme accablez de triftcllc, lU goùttnt trop de douceurs , ils trouvent tropdavantages en (a compagnie , pourctre infcnii-bles à la penfée dune Ç\ cruelle fcparation. Il eftmême allez mal-aifé que leur douleur ne foiecxcefîive en cette rencontre>puifqucle bien quilsperdent eft infini. Mais n ctcs-vous pointfutpris, 9. ii
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