. Gazette des beaux-arts . éonard-là, dans la pluralité de ses hautes aspirations,que les volumes de M. Ricliter nous font connaître. Ils nous permet-tent, en effet, dapprocher de lui, en nous introduisant constammentdans son intimité. Il résulte de ce tête-à-tète avec les pensées de cecharmeur irrésistible, une affection inaltérable, source de jouissancesinépuisables. Mais il est temps de terminer cette étude; dautant plus, que,placé par ces travaux en face de Léonard et forcé sans cesse de recourirà tous les termes détonnement et dadmiration du langage humain, I. A ce point de vue, et du mom


. Gazette des beaux-arts . éonard-là, dans la pluralité de ses hautes aspirations,que les volumes de M. Ricliter nous font connaître. Ils nous permet-tent, en effet, dapprocher de lui, en nous introduisant constammentdans son intimité. Il résulte de ce tête-à-tète avec les pensées de cecharmeur irrésistible, une affection inaltérable, source de jouissancesinépuisables. Mais il est temps de terminer cette étude; dautant plus, que,placé par ces travaux en face de Léonard et forcé sans cesse de recourirà tous les termes détonnement et dadmiration du langage humain, I. A ce point de vue, et du moment que lon met le Saint-Pierre tel que leprojetait Bramante hors de cause, il semble quil faudrait faire un pas de plus queLéonard, en entrant dans le domaine de la musique. Cest dans cet art, le moinslié à la matière, que lon trouve le chef-dœuvre qui, plus que nul autre,parmi ceux de tous les temps et de tous les arts, donne au plus haut degré la notion de laperfection : Don Giovanni, de DE POUR I iRGE AUX ROCHERSJ ■ bl RoyaJe < ? irir . ■ - DERNIERS TRAVAUX SUR LÉONARD DE VINCI. 293 on finit par se demander si lon nest pas en proie à quelque fièvredexagération. Cherchons, toutefois, à préciser en finissant la manière de procéderde Léonard dans la création de ses œuvres dart. Léonard, différent de Michel-Ange qui exprimait avant tout lesaspirations de son âme, avec une puissance et une ardeur parfoissublimes, mais avec une liberté fatale aux imitateurs; différent ausside Raphaël, le maître aux inspirations célestes, Léonard prend commepoint de départ de son art une source tout autre : La naturq, figliuoladi Dio, comme il lappelle, et — avec une foi inébranlable dans cetteorigine divine, — il la scrute sans relâche, la poursuit sans trêve,linterroge sur tous ses secrets, questionne ses lois admirables, puis,armé comme jamais autre ne le fut, de toutes les armes dun natura-lisme impeccable, ayant toutes les


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