Revue de l'art chrétien . S^tiamts. 65 Elle fut incendiée en 1447, puis dernier abbé mourut assassiné en 1532, etlabbaye tomba aux mains des Bernois. Elle est maintenant la propriété du baron deGraffenried. On la transformée en habitation seigneuriale;les dernières modifications et réparations ontamené la découverte de notre sculpture, qui avaitété perdue dans une muraille comme simplepierre de construction. Cest lors des reconstructions exécutées auXV siècle, sans doute, que se commit cet actedinintelligence. Le bas-relief ne mesure guères que 0,30 dehauteur sur 0,20 de largeu
Revue de l'art chrétien . S^tiamts. 65 Elle fut incendiée en 1447, puis dernier abbé mourut assassiné en 1532, etlabbaye tomba aux mains des Bernois. Elle est maintenant la propriété du baron deGraffenried. On la transformée en habitation seigneuriale;les dernières modifications et réparations ontamené la découverte de notre sculpture, qui avaitété perdue dans une muraille comme simplepierre de construction. Cest lors des reconstructions exécutées auXV siècle, sans doute, que se commit cet actedinintelligence. Le bas-relief ne mesure guères que 0,30 dehauteur sur 0,20 de largeur. Louvrier, pour obte-nir le relief, a simplement évidé les contours,sans abaisser les bords. Cest une œuvre absolument barbare, et silne sagissait dun monument chrétien, plus dunsavant le ferait remonter à lépoque tertiaire. On. Crucifix en bas-relief du XII si. i le oublie, hélas ! si souvent quil y a des artistes pré-historiques à toutes les époques, et on commettant de sophismes à raison de cet oubli ! Mais nimporte, notre monument a son intérêtincontestable. Il date sans doute de la fondation de labbayeelle-même. Le Christ est sur sa croix, et regarde lesspectateurs. Les clous sont au nombre de quatre,selon lantique usage, qui a précédé Giotto etMar-garitone. Les deux pieds reposent sur un siippe- daneiiin, le linge qui entoure le corps est de mé-diocre longueur ; tous détails qui sont loin dêtreinutiles. La Vierge et saint Jean sont vêtus dune longuetunique qui descend jusquaux pieds. Saint Jeanest à gauche du Christ, et tient les deux mainscroisées sur sa poitrine. On le reconnaît à sa tuni-que ouverte sous le menton, et à sa douleur moinsexpressive. La Vierge est de lautre côté dela croix. Elle porte devant ses yeux, comme laVefgogiiosa, la main droite quelle soutient de la REVUE
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