La Lecture . bas lEmpire, de proclamer la République pour défendrela patrie contre linvasion. Il est tranquille, maître de lui, autantque dans sa chambre de travail, au milieu de ses livres. Il recom-mence, redit ce quil a dit, fait tout pour rassurer et convaincreces hommes surpris. Tout cela entrecou])é par le piétinement denouveaux arrivants, par la lutte pour semparer des fusils. Brusquement,des coups de feu éclatent. Les insuigés restés dehorssont aux prises avec une escouade de sergents de ville accouruslépée haute. Blanqui, Oranger, Pilhes, Breuillé, sortent du poste, 296 LA LECTURE ILL


La Lecture . bas lEmpire, de proclamer la République pour défendrela patrie contre linvasion. Il est tranquille, maître de lui, autantque dans sa chambre de travail, au milieu de ses livres. Il recom-mence, redit ce quil a dit, fait tout pour rassurer et convaincreces hommes surpris. Tout cela entrecou])é par le piétinement denouveaux arrivants, par la lutte pour semparer des fusils. Brusquement,des coups de feu éclatent. Les insuigés restés dehorssont aux prises avec une escouade de sergents de ville accouruslépée haute. Blanqui, Oranger, Pilhes, Breuillé, sortent du poste, 296 LA LECTURE ILLUSTREE Eudes sort de la cour intérieure où il était entré, et Blanqui aumilieu deux, tous rapides et violents, dégagent leurs camarades,font feu. Trois sergents de ville tombent : un mort, deux blessé reste senfuit, va chercher du renfort contre cette bande surgieen ne sait doù. Blanqui rentre dans le poste. Les pompiersnavaient pris aucune part à la bataille, Blanqui crut encore à la. Attaque de la caserne des pompiers de la Villette. (Reproduction de lUnivers Illustre.) possibilité de les persuader, mais il se trouva cette fois en face dulieutenant Cottrey, qui venait dêtre prévenu. Cest à lui quilsadresse, quil dit la raison de lentrée dans la caserne. Il lepresse, il veut le décider à venir proclamer la République. Il seheurte à la discipline. Lofficier ne veut pas livrer ses armes, etBlanqui, fidèle à son engagement delà veille, na pas recours à laviolence. Il sort comme il était entré, et du premier coup dœilpeut apercevoir que le projet échoue de toutes manières. Cest levide, comme en 1839, le boulevard subitement vidé de ses pro-meneurs, quelques curieux, au loin, collés aux maisons. La petite troupe, au comjtlet, se met en marche, traverse laplace au canal, parcourt le boulevard extérieur vers Belleville,les armes à la main, criant à pleine voix : « Vive la République !


Size: 1868px × 1338px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1880, bookids2lalecture0, bookyear1887