Sermons prêchez devant son altesse roïale Madame la Duchesse d'Yorck . un Dieu que vousavez choqué par vôtre avarice. Prévenez ce mal , MeflTuurs , & puifquc la foivous apprend , que cefl: votre bon Maître quevous alîiftcz en la perfonne des pauvres, faittes-vous un plaifirde les nourrir, de les habiller , deles loger en vôtre maifon, de les fervir dans leursmaladies , de les careflèr comme vos cnfans , deleurprocurer jufquaux délicesifoïez encore plus-,prompts à leur donner quils ne font ardens à re-cevoir, nen refufez aucun , mes frères bîen-ai-mez , nen refufez aucun , de peur que celui que


Sermons prêchez devant son altesse roïale Madame la Duchesse d'Yorck . un Dieu que vousavez choqué par vôtre avarice. Prévenez ce mal , MeflTuurs , & puifquc la foivous apprend , que cefl: votre bon Maître quevous alîiftcz en la perfonne des pauvres, faittes-vous un plaifirde les nourrir, de les habiller , deles loger en vôtre maifon, de les fervir dans leursmaladies , de les careflèr comme vos cnfans , deleurprocurer jufquaux délicesifoïez encore plus-,prompts à leur donner quils ne font ardens à re-cevoir, nen refufez aucun , mes frères bîen-ai-mez , nen refufez aucun , de peur que celui quevous aurez renvoïé tiifte par vôtre refus 3 ne foi|Iesus-Christ lui-même, lequel fe trouve eachacun deux : Date omnïhtu dileWtjlimi fratr&sM-date omnihm , ne cui -non deAeritis ipfejtt ChriflusÀ ;Souvenez-vous quil y aura un jugement fans imifericorde , pour tous ceux qui nauront pajJ :çxcrcé la mifericorde , & quil y aura une miferi-I ^corde & nul jugement pour ceux qui auront aira 147. SERMON LXXr DELA CHARITÉ CHRETIENNE. Unde ememus panes, ut manduccnt hi. Ou Prendrons-9ious du fmn , four donner kmanger À ce peuple. S* Jean, Jsîom devons aimer notre prochain, il efl à Dieu, ilen efl limage, & lobjet de fa tendrejfe & defin amour y nous devons laimer comme noHSVoulons être aimel^ des hommes, comme nommus aimons nous-mêmes , comme Jésus-Christ nous A aimeT^ ^ijjÇrSir^i^. Evangile de ce jour nous apprend,jf^lnljK^^i que 3^5 us-Christ aïanc été fuivi:*illL5 ^- au défère par une grande foule de peu-;»<^»$»^: pie ^ fa bonté ordinaire lui pcrfuadaquil avoir quelque obligation de leur donner àmanger , & fit pour cet effet un des plus-grandsmiracles quil ait fait eu toute fa vie, il pnt cinq K i) ï4S Sermon foix/tnte^unzîéme ^pains & deux poillons, qui écoic toute la provi-iion quil avoit pour lui même & pour fes Dirci-ples 3 il les bcuit, il les diftribua de fa propremain , &c en les dilUibuant, il les multip


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