Gazette des beaux-arts . t près de trente-deux ans. Raoul du Fou continua, en les aggravant, les mutations ou mutila-tions que subit le Pontifical de Bedford. La maison bretonne dont il étaitissu sarmait dazur à une grande fleur de lis dargent, soutenue de deuxtiercelets (oiseaux de proie) dargent, becqués et membres dor. Supports: 1. Daprès son testament cité ci-après, et non le 12, comme disent les biographies. 2. Suum magnum Pontificale nomim. 3. Manuscrit Sorbonne 1103, fol. 222 à 230. QUELQUES MANUSCRITS PRÉCIEUX. Ii81 un ange? et un fou^l Ces symboles nont été que trop multipliés, par se


Gazette des beaux-arts . t près de trente-deux ans. Raoul du Fou continua, en les aggravant, les mutations ou mutila-tions que subit le Pontifical de Bedford. La maison bretonne dont il étaitissu sarmait dazur à une grande fleur de lis dargent, soutenue de deuxtiercelets (oiseaux de proie) dargent, becqués et membres dor. Supports: 1. Daprès son testament cité ci-après, et non le 12, comme disent les biographies. 2. Suum magnum Pontificale nomim. 3. Manuscrit Sorbonne 1103, fol. 222 à 230. QUELQUES MANUSCRITS PRÉCIEUX. Ii81 un ange? et un fou^l Ces symboles nont été que trop multipliés, par sessoins, partout où ils ont pu être placés. Ils se voient distinctement enmaint endroit du Pontifical. Lartiste employé pour cette exécution sestmontré encore plus malhabile que son prédécesseur. Une multitudedinitiales, semées dans le texte (indépendamment des rinceaux et deslettrines), ont été grossièrement oblitérées et empâtées, pour y placerles armes ou attributs de ce nouveau \OUL DU FOU. Raoul du Fou légua, dit-on, ce manuscrit à son église dtvreux, etdepuis cette époque on ne sait quassez confusément par quelles mainspassa ce précieux monument bibliographique -. On pense quà lépoquede la Révolution il se conservait encore dans un établissement religieuxdu département de lEure. Aux termes des lois de cette époque, le Ponti-fical, devenu propriété de lÉtat, devait être réuni à lun des établisse-ments dinstruction publique formés, ou du moins décrétés par lesmêmes législateurs. Cependant, vers le commencement de ce siècle, ilétait la propriété individuelle de M. Masson de Saint-Amand, ancienconseiller du roi et maître des requêtes, jusquen 1790, préfet de lEureen lan VIII, et auteur des Essais hisloriqiies, etc., sur Evreiix el payscirconvoisins. Après ce préfet, M. le comte de Bruges du Mesnil en devint proprié-taire au prix de Zi,500 fr., par lentremise de M. du Sommerard. Tous 1. Un jeune enfant


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