La Lecture . , où sétaitlixé mon cousin : jecourais les châteauxdu Héron, de Vas-cœuil, de JNIorgny, deM al voisine, sans pres-sentir quà peu detemps de là, jaurais àVascœuil une de mesmeilleures relations,sans me douter surtout que dans cette petite bourgade de Ry sedéroulait sous mes yeux le roman et le drame que Gustave Flau-bert devait illustrer plus tard dans Madame Bornry. Jai connu en effet, ou plutôt jai vu la véritable M° Bovary(je dis la véritable, car la vraie est celle du roman), et je nensuis pas plus fier. Jai connu Homais, dont le second fils, qui nesappelait pas Napoléon, a été


La Lecture . , où sétaitlixé mon cousin : jecourais les châteauxdu Héron, de Vas-cœuil, de JNIorgny, deM al voisine, sans pres-sentir quà peu detemps de là, jaurais àVascœuil une de mesmeilleures relations,sans me douter surtout que dans cette petite bourgade de Ry sedéroulait sous mes yeux le roman et le drame que Gustave Flau-bert devait illustrer plus tard dans Madame Bornry. Jai connu en effet, ou plutôt jai vu la véritable M° Bovary(je dis la véritable, car la vraie est celle du roman), et je nensuis pas plus fier. Jai connu Homais, dont le second fils, qui nesappelait pas Napoléon, a été mon camarade; je suis allé envisite chez Boulanger de la lluchette; jai voyagé dans Vlliron-delle. A tout cela, laut-il le dire, je nai guère fait attention sur. M Lovallois mère. MÉMOIRES DUN CRITIQUE 465 le moment. Je ne connus le dénouement tragique de lhistoireque deux ou trois mois après quil fut accompli. Mais la façondont je lappris mest restée très présente. Par une claii-e après-midi dété, sur la grande plaine dÉpreville, nous voyions Aenirà nous, se détachant à lhorizon, un cheval qui rappelait Rossi-nante, surmonté duncavalier que GustaveDoré naurait pas dé-daigné pour ses illus-trations de Don Qui-chotte. Ces deux êtresfantastiques sarrêtè-rent à quelques pas denous. Une conversa-tion insignifiante, traî-nante, senirairea. Puislhomme triste, affais-sé, accablé, lanimallamentable séloignè-rent, se perdirent dansla direction de Ky.« Tu las reconnu? medit mon oncle. , lofficier de santé,tu sais le malheur quila IVapi^é. » Il men litalors le bref récit, etje neus pas de j)eineà me représenterM ({ue javaisvue, presque tous les jours, aux dernières vacances. Ce nétait certes pas une figur


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