. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 58 S. JOURDAIN Tous ces animaux m'ont paru insensibles aux vibrations sonores, en tant que celles-ci n'étaient pas de nature à déterminer des ébranlements des corps avec lesquels ces animaux sont en contact. Même un entomo- logiste distingué, M. Fabre, a remarqué que les vives détonations de pièces d'artifice n'arrêtaient pas le chant des Cigales. Cependant divers Insectes produisent des bruits et paraissent munis d'appareils pouvant jouer le rôle d'organes auditifs. Il faut remarquer que les sons
. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 58 S. JOURDAIN Tous ces animaux m'ont paru insensibles aux vibrations sonores, en tant que celles-ci n'étaient pas de nature à déterminer des ébranlements des corps avec lesquels ces animaux sont en contact. Même un entomo- logiste distingué, M. Fabre, a remarqué que les vives détonations de pièces d'artifice n'arrêtaient pas le chant des Cigales. Cependant divers Insectes produisent des bruits et paraissent munis d'appareils pouvant jouer le rôle d'organes auditifs. Il faut remarquer que les sons produits sont des stridulations dues au frottement de pièces rigides et donnant naissance à des ébranlements des corps solides en rapport avec l'animal et avec ses congénères plus ou moins éloignés. Ce que, de la part de l'Insecte, nous percevons comme bruit l'est par lui comme simple ébranlement. La cuirasse extérieure de l'Articulé, modifiée ou non en certaines régions, avec ses prolongements variés, est éminemment propre à jouer le rôle de récepteur de ces ébranlements. Chez les Mollusques, on rencontre un organe spécial, l'otocyste, que l'on considère comme un organe de l'audition dans sa forme primordiale. Mes expériences ont porté sur les Céphalopodes, les Acéphales et surtout sur les Gastérodopes pulmonés. Je n'ai jamais constaté que ces animaux se montrassent impressionnés par les bruits les plus divers produits dans leur voisinage. Il faut bien reconnaître que la position des otocystes, rattachés aux masses nerveuses sous-oesophagiennes, chez les Pulmonés, n'est guère favorable à la constitution d'un organe destiné à percevoir les ondes sonores. Si, dans les Vertébrés, les parties essentielles de l'organe de l'ouïe sont situées pro- fondément, elles sont mises en rapport avec l'extérieur par un système de conducteurs et de rÃ
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