Histoire de l'art pendant la Renaissance . recommença de fleurirsous le règne du pape Martin V (1417--1431). Mais aucun texte ancien, au-cune intaille, aucun camée à datecertaine, nest venu confirmer cetteassertion. Il nous faut descendre eneffet jusque vers le milieu du quin-zième siècle pour trouver un nom degraveur. Linitiateur de cet art nau-rait été autre, au témoignage de Filarete, que le grand Donatello. Nous con-naissons, en outre, Antonio de Pise, qui florissait à Foligno en 1461, et leFlorentin Piero di Neri de Razanti, qui fut exempté des taxes en 1477, danssa ville natale. Le pape
Histoire de l'art pendant la Renaissance . recommença de fleurirsous le règne du pape Martin V (1417--1431). Mais aucun texte ancien, au-cune intaille, aucun camée à datecertaine, nest venu confirmer cetteassertion. Il nous faut descendre eneffet jusque vers le milieu du quin-zième siècle pour trouver un nom degraveur. Linitiateur de cet art nau-rait été autre, au témoignage de Filarete, que le grand Donatello. Nous con-naissons, en outre, Antonio de Pise, qui florissait à Foligno en 1461, et leFlorentin Piero di Neri de Razanti, qui fut exempté des taxes en 1477, danssa ville natale. Le pape Paul II (1464-147]), si passionné pour les gemmes,est certainement le Mécène qui a le plus fait pour relever cet art inté trouvons à son service un graveur nommé Giuliano di Scipione Amicide Rome. Quant à un autre personnage employé par le même pape, Gasparede Tozoh, nous ignorons sil était artiste ou simplement marchand. En 1487et en 1488, deux autres graveurs, Andréa di Mesnage et « maestro Battistino. Porte-torche dun palais de Sienne. 1. Voy. p. 218. 2. Voyez les différents témoignages réunis dans les Arts à la Cour des Papes, t. I, p. 6-7, t. II, p. ii3 et suivantes. .3. Ce nom rappelle celui du sculpteur « Johannes Andréa di Mesnagho », qui travaillait àRome en 14ÔI {Les Arts à la Cour des Papes, t. I, p. ). h(^6 HISTOIRE DE LART PENDANT LA RENAISSANCE. Taglia » de Gènes, « maestro di far cammei », travaillaient pour la cour deNaples (voy. page ii6). Les dates et les noms qui viennent dêtre cités prouvent jusquà lévidence queLaurent le Magnifique na pas été, comme on la prétendu, le restaurateurde la glyptique italienne : lillustre amateur florentin sest assuré assez de titresde gloire pour renoncer à celui-là. Il est surtout inexact davancer quil auraittonde en 1458 une école de gravure en pierres dures : à ce moment Laurentnavait que dix ans, et, malgré sa précocité, jaffirme que sil sintéressait alors
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