Aymeris : roman . Faust, VEn-fance du Christ, Manfred ou la Vie dune Rose, Georges marchait avecses vieux amis jusquau café de la gare Saint-Lazare oij des cousins, legénéral et le colonel, venus de Versailles et de Saint-Germain, attendaienten prenant une absinthe, lheure du train pour Passy; il esquivait autantque possible les retours en voiture, entre son père et Mme Démaille. Lescousins engageaient Georges à se libérer, maintenant quil était (( ma-jeur )), soupçonnant quil y avait du « tirage » entre le fils et le père. Non, point de (( tirage » ; mais la sollicitude de M. Aymeris parais-s


Aymeris : roman . Faust, VEn-fance du Christ, Manfred ou la Vie dune Rose, Georges marchait avecses vieux amis jusquau café de la gare Saint-Lazare oij des cousins, legénéral et le colonel, venus de Versailles et de Saint-Germain, attendaienten prenant une absinthe, lheure du train pour Passy; il esquivait autantque possible les retours en voiture, entre son père et Mme Démaille. Lescousins engageaient Georges à se libérer, maintenant quil était (( ma-jeur )), soupçonnant quil y avait du « tirage » entre le fils et le père. Non, point de (( tirage » ; mais la sollicitude de M. Aymeris parais-sait à Georges trop raisonnée et moins naturelle que chez Mme Aymeris ;limagination dAlice la rapprochait de son fils, il y avait entreeux des ressemblances imperceptibles pour autrui, de celles qui lient,quand même ils se détruisent lun lautre, certaines mères et certainsfils. Il est dans lordre spirituel comme un cordon ombilical que rien necoupe — prononçait sententieusement M. Aymeris. 122. Tel une précieuse bouture, Georges avait été mis à labri duncoup de soleil sur la serre, et du moindre fléchissement du thermomè, il est en plein air, il se sent vivace, à son midi. Il appelle lapluie, les grands vents et lorage. Lindomptable volonté de Mme Ay-meris, sans doutes quant à la valeur de ses opinions, a dirigé Georges, leforce encore à travailler, développe des dons quelle nanalyse point, maisquelle devine ; linquisitoriale surveillance quelle relâche à peine, sesrodomontades, ses emportements maternels, combien préférables, cesfeux de paille, aux soupirs qui bombent le plastron blanc du grand avo-cat ! Si Mme Aymeris boude, Georges enlace son cou, baise son front, lacaresse et, comme effarouchée dans sa pudeur, maman repousse lé-treinte : — Laisse-moi, grand niais ! Prends ma main si tu veux ! Et Georges la saisit, la porte à sa bouche comme pour la dé avec un père si aimé, jamais, dans une phrase, léti


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