Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . s plusieurs sortes de fro-mentées, toutes également estimées, et Taillevent recommandait cette re-cette qui diffère de la précédente : « Premièrement, feras cuire en eaue tonditfroment; après le mettras dedans le just ou brouet de chair grasse, ou, siaymes mieulx, en lait damandes, et en ceste façon est potaige convenient en NOURRITURE ET CUISINE. 171 temps de jeusne, pour ce quil se resolvist tardement, cest-à-dire est de tardedigestion et nourrist beaucoup. Semblablement se peut faire lordiat ou le po-taige dorge, et
Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . s plusieurs sortes de fro-mentées, toutes également estimées, et Taillevent recommandait cette re-cette qui diffère de la précédente : « Premièrement, feras cuire en eaue tonditfroment; après le mettras dedans le just ou brouet de chair grasse, ou, siaymes mieulx, en lait damandes, et en ceste façon est potaige convenient en NOURRITURE ET CUISINE. 171 temps de jeusne, pour ce quil se resolvist tardement, cest-à-dire est de tardedigestion et nourrist beaucoup. Semblablement se peut faire lordiat ou le po-taige dorge, et est plus louable, selon aulcuns, que nest ladicte fromentée. » Quant au vermicel, à la semoule, aux macaronis, etc., ces pâtes ditesdItalie, parce quelles en viennent originairement, sont plus anciennes enFrance quon ne le croit généralement, car elles y furent introduites à lasuite de lexpédition de Charles VIII en Italie et de la conquête du royaumede Naples, cest-à-dire sous le règne de Louis XII, dans les premières annéesdu seizième siè Fig. 117. — Bannière de la corporation Fig. 118. — Bannière de la corporation des pâtissiers de Caen. des pâtissiers de Bordeaux. Pâtés, Ragoûts, Rôtis, Salades, etc. — La pâtisserie grasse, quipourrait bien être une invention de notre cuisine indigène, fut en grandhonneur chez nos ancêtres. Pendant que la confection des pâtes douceset friandes restait exclusivement confiée aux soins des bonnes et habilesménagères de tout rang et de toute condition, la corporation des pâtissiers(ils neurent de statuts quau milieu du seizième siècle), à Paris et dans lesprovinces (fig. 117, 118 et 13 T, multipliait les différentes sortes de tartes etde pâtés de viande, chauds ou froids, qui étaient les ingénieux produits dunart spécial, digne de rivaliser avec celui de la cuisine. Une des premières recettes connues, pour faire un pâté, est due à Gacesde la Bigne, premier chapelain des roi
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