De l'administration des finances de la France . trois dixièmes; ceft-à-dire, unefomme équivalente à 49 livres 16 fous. Les frais de fabrication & les déchetsfe montent à environ 14 fous 6 deniers ;ainfi le bénéfice du Souverain fe réduit à12 fous 6 deniers par marc. Ce qui fait un & fept vingt-quàtriemespour cent. Ce bénéfice a pareillement été plus con-fidérable autrefois. Les directeurs des monnoies , félon letarit de 1726, ne pouvoient payer que46 livres 7 fous 3 deniers de largent, autitre quon vient «de défigner ; ainfi le béné-fice du Souverain 5 déduftion faite des frais,fe montoit à z
De l'administration des finances de la France . trois dixièmes; ceft-à-dire, unefomme équivalente à 49 livres 16 fous. Les frais de fabrication & les déchetsfe montent à environ 14 fous 6 deniers ;ainfi le bénéfice du Souverain fe réduit à12 fous 6 deniers par marc. Ce qui fait un & fept vingt-quàtriemespour cent. Ce bénéfice a pareillement été plus con-fidérable autrefois. Les directeurs des monnoies , félon letarit de 1726, ne pouvoient payer que46 livres 7 fous 3 deniers de largent, autitre quon vient «de défigner ; ainfi le béné-fice du Souverain 5 déduftion faite des frais,fe montoit à z livres 14 fous 7 deniers pai^ DES Finances de la France, i i niarc , ç eft-à-dire , à cinq & fix feptiemespour cent. Les arrêts du confeil de 1729 & 1755 ^ayant augmenté le prix de largent, commecelui de lor, de quatre deniers pour livre ,le bénéfice du Souverain fut réduit à quatre& un huitième pour cent, de 1729 à 1755,& à deux & onze vingt-leptiemes pourcent, de 17^5 à ji77î.. 12 De lAdministratioîc CHAPITRE IV. Des avantages ou des inconvéniens du béné^jice que fait le Roi, fur la fabrication desmonnaies. L On a fouvent donné dans les extrêmes,en agitant cette uns ont envi-fagé le bénéfice du ibuverain , fur la fabri-cation des monnoies, comme un impôt quidevoir repoufîer lor & largent, & fairerefluer ces métaux vers dautres pays. Ceftune marchandife ^ difoit - on , & qui doitvenir avec plus dabondance dans les lieuxoù elle eft le plus favorifée. Dautres, au contraire, ont prétendu quele bénéfice du Roifur la fabrication des mon-noies , étoit un trait de politique. Lorfque leSouverain , difoit-on, au moyen de fon em-preinte 5 fait valoir dans fes Etats, cent deuxou cent trois, un poids dor & dargent quine lui a coûté que cent, ces métaux , aprèsavoir acquis ainfi une valeur furnaturelle & DES Finances de la France, i 3 particulière àun certain pays,ne doivent plusen fortir, puifquils perdroient au-de
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