. Le beau chateau; . a ««u /£ s«îs «w èord <?w LA BARQUE Je sais au bord du lac dans une anse tranquilleune barque oubliée au milieu des roseaux ;deux amarres de fer la tiennent immobilemais nul ne vient en détacher les lourds anneaux. Les vagues alentour arrêtent leur sillage ; elle dort, balançant des nids et du soleil, elle et tout proche un saule au long feuillage humide, frissonnant, recouvre son sommeil. Naguère un batelier la conduisait sur lhorizon, très loin là-bas, il sen allaitet retirait gaîment, penché sur leau profonde,les poissons prisonniers au creu


. Le beau chateau; . a ««u /£ s«îs «w èord <?w LA BARQUE Je sais au bord du lac dans une anse tranquilleune barque oubliée au milieu des roseaux ;deux amarres de fer la tiennent immobilemais nul ne vient en détacher les lourds anneaux. Les vagues alentour arrêtent leur sillage ; elle dort, balançant des nids et du soleil, elle et tout proche un saule au long feuillage humide, frissonnant, recouvre son sommeil. Naguère un batelier la conduisait sur lhorizon, très loin là-bas, il sen allaitet retirait gaîment, penché sur leau profonde,les poissons prisonniers au creux de son filet. Où donc sont-ils le batelier, la batelière ? Sur le lac pâle et transparent comme un miroir la barque lentement glissait dans la lumiè Ils ne carguaient leur voile dor quaux vents du soir. Adieu, beau temps passé ! adieu, folle jeunesse !Il faut un jour ancrer sa barque au bord des sais une là-bas que le lac bleu caresseet qui rêve, oubliée, au milieu des LA CHARRUE Au fond de notre vaste grangela charrue est à droite au coin ;à travers la vitre en losangele passant laperçoit de loin. Elle attend que les feuilles mortesaient jonché les prés et les cours,car la grange ouvre alors ses portesle temps est venu des labours ! Elle sort en pleine lumièôt les bœufs sont attelé jaime à la voir svelte et fièresous le soleil étinceler ! Elle et jusquà la brune,très tard sous le ciel presque noir,son coutre mord la terre brunequi rejaillit sur le versoir. 122 LE BEAU CHATEAU Les mancherons semblent des ailes,ils sabaissent sans trop peseret les longs sillons parallèleslun après lautre sont creusés. O paysan, ton geste est sagedans la paix du jour qui décroît,guidant le soc et lattelageet traçant un sillon bien droit ! et ton oeuvre utile est si belle !demain, tu sèmeras le grain,orge ou blé, des moissons nouvelleset par toi lhomme aura du pain.


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