. Oeuvres de théâtre de m. de Boissy . fils du pouvoir fouverain ,ît quun himen funefte à Federic me lie,11 faudra. Roi cruel, que tu perces mon quavec Sigirmond tu me rendes faveur de ce fils dont je fais le pour qui je reffens la pitié la plus vive,11 neft rien quen ta Cour ne tente ma je fonge , grands Dieux! que ce Prince qui maime. Va rentrer dans la nuit de fonafFreufeTour, Je ne fuis plus maîtrefTe de moi-même, Et la part que je prens à fa difgrace extrême, Me fait fentir que je laime à mon tour. Ma fierté s*en émeut ; mais ce feu qui TélonnQ
. Oeuvres de théâtre de m. de Boissy . fils du pouvoir fouverain ,ît quun himen funefte à Federic me lie,11 faudra. Roi cruel, que tu perces mon quavec Sigirmond tu me rendes faveur de ce fils dont je fais le pour qui je reffens la pitié la plus vive,11 neft rien quen ta Cour ne tente ma je fonge , grands Dieux! que ce Prince qui maime. Va rentrer dans la nuit de fonafFreufeTour, Je ne fuis plus maîtrefTe de moi-même, Et la part que je prens à fa difgrace extrême, Me fait fentir que je laime à mon tour. Ma fierté s*en émeut ; mais ce feu qui TélonnQ Na rien qui blefle la vertu ;Et dans TafFreux péril dont mon ame friffbnne,Il eft trop allarmé pour être combattu :A fon ardeur je mabandonneJarmçrai tout lEtat contre,un Père inhumain. COMEDIE HEROÏQUE. y; Cher Prince, il eft juftc, quenfin,Mon bras t affure une CouronneQua voulu me donner ta généreufe maîn ;Et que TAmour repare, en cecre conjondure jLes outrages fanglans que te fait la Nature. Tm du fécond ji^iu. D ••••■» f6 LA VIE EST UN SONGE, A C T E I I I. Le Théâtre repréfènte la Tour y à la porte delaquelle le Prince Sigifinond-paroit endormi y &chargé de fa première chaîne. < SCENE PREMIERE. SIGIS^mOND, ClrÔTALDE,ARLEQUIN, GARDES. ARLEQUIN. J_ ^ On , là-deflTus je ne fçauroîs me taire;Bafile ell un bon Roi,Daccord : Mais il efl: mauvais Pè ne traira jamais nn fils de la manière. ( a Clotalde. )Vous avez tort davoir pris cet faut pour lexercer avoir un cœur de pierre:Vous êtes un barbare ; & jamais fur la rcprimcr i^s difcours impudensj COMEDIE HEROÏQUE. 57 Quau plus haut de la Tour on lenferme au plus vite. ARLEQUIN. Tu me fais enfermer fans que je le mérite. JVIais ce qui me confole, en logeant là-dedans, Cefl que jaurai pour moi tous les honnêtes gens; La prifon quArlequin partage avec fon Prince, Sçaura lui faire honneur dans toute la Province. ( On enferme Arlequin, ) tr \
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