. Pauvre Blaise . nts remèdes qui pouvaient être utiles, etentrèrent chez la pauvre femme. Pendant queMme Renou cherchait à consoler et à encourager lamalheureuse mère, M. Renou fit étendre lenfantsur une couverture de laine, devant le feu; on lefrotta deau-de-vie, dalcali, de moutarde, on lui fîtrespirer des sels, de lalcali ; on employa tous lesmoyens usités en de pareils accidents, mais sanssuccès : lenfant était sans vie et glacé. Quand sonmalheur fut certain, la pauvre femme se jeta à ge-noux devant le corps de son enfant, le couvrit debaisers et de larmes, le serra dans ses bras enlappel


. Pauvre Blaise . nts remèdes qui pouvaient être utiles, etentrèrent chez la pauvre femme. Pendant queMme Renou cherchait à consoler et à encourager lamalheureuse mère, M. Renou fit étendre lenfantsur une couverture de laine, devant le feu; on lefrotta deau-de-vie, dalcali, de moutarde, on lui fîtrespirer des sels, de lalcali ; on employa tous lesmoyens usités en de pareils accidents, mais sanssuccès : lenfant était sans vie et glacé. Quand sonmalheur fut certain, la pauvre femme se jeta à ge-noux devant le corps de son enfant, le couvrit debaisers et de larmes, le serra dans ses bras enlappelant des noms les plus tendres. On voulutvainement la relever, lui enlever son enfant; ellele retenait avec force et ne voulait pas sen déta-cher. Enfin elle perdit connaissance et tomba dansles bras des personnes qui lentouraient. On pro-fita de son évanouissement pour 1^ déshabiller, la PAUVRE BLAISE 40 coucher dans son lit et porter lenfant dans unechambre voisine. La bonne petite Hélène navait. La pauvre femme le retirait dune mare pleine deau.(Page Al.) pas été inutile pendant cette scène de désolation :elle berçait et soignait le petit enfant de trois mois,dont personne ne soccupait, et qui criait pitoya- 50 PAUVRE BLAISE blement dans son JDerceau. Hélène finit par lecalmer et lendormir. Quand tout fut fini pour lenfant noyé et quonleut posé sur un lit, enveloppé de couvertures, lemédecin arriva. « Eh bien, dit-il, lenfant respire-t-il encore? — Je le crois mort, dit Mme Renou; mais il yaurait peut-être à employer des moyens que je neconnais pas; essayez. Monsieur, et tâchez de rap-peler cet enfant à la vie. » Le médecin découvrit le corps, appliqua loreillecontre le cœur; après un examen de quelquesminutes, il se releva. (c Lenfant est bien mort, dit-il ; je nentendspas les battements de son cœur. — Mais ny aurait-il pas quelque remède quipourrait le ranimer ? — Je nen connais pas. Faites ce que vous avezdéjà fait : souffle


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