Causeries avec mes élèves . eur, et je merappelle que la sœur de mademoiselle a dit que vous nedevriez pas parler de Pascal, que des garçons de mon âgene peuvent pas comprendre Pascal. — Tout doux, monami, vous paraissez devant moi terrible, quand vous êtesarmé des foudres de Jupiter. — Ce nest pas Jupiter. —Sans doute ; ne voyez-vous pas que je veux dire les foudresde la sœur de mademoiselle. — Elle na pas de foudres, carelle est toujours bonne pour moi. — Oui, mais pour moielle a des foudres. Dites-lui de ma part quelle est terribleet sans miséricorde. — Je ne veux pas la faire pleurer,monsi


Causeries avec mes élèves . eur, et je merappelle que la sœur de mademoiselle a dit que vous nedevriez pas parler de Pascal, que des garçons de mon âgene peuvent pas comprendre Pascal. — Tout doux, monami, vous paraissez devant moi terrible, quand vous êtesarmé des foudres de Jupiter. — Ce nest pas Jupiter. —Sans doute ; ne voyez-vous pas que je veux dire les foudresde la sœur de mademoiselle. — Elle na pas de foudres, carelle est toujours bonne pour moi. — Oui, mais pour moielle a des foudres. Dites-lui de ma part quelle est terribleet sans miséricorde. — Je ne veux pas la faire pleurer,monsieur. — Vous avez raison : ne lui dites rien. Si vouacomprenez Pascal demain, je vous prie de me défendreauprès delle. — Je ne comprendrai pas. — Peut-être ; nen-tendez-vous pas ceci : Dieu esii infiniment grand, lhommeest extrêmement petit ? — Cest facile. — Et ceci : il fautnous humilier devant Dieu et attendre tout de lui et denous-mêmes rien ? — Je comprends. — Cest tout


Size: 1302px × 1919px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1870, booksubjectfrenchlanguage, booky