. Traité de la goutte . nt croire quellesconstituent une lésion indépendante de lincrustation uratique, ce quiviendrait à lappui de lopinion dEbstein que nous avons rapportéeplus haut. Il ne faut pas confondre ces plaques avec les sillons déro-sion quon trouve dans larthrite rhumatismale chronique; elles sontsimplement lindice dun processus irritatif. On rencontre assez souvent des érosions dans larticulation du grosorteil, et, en cet endroit, elles sont le résultat soit de traumalismes ANATOMIE PATHOLOGIQUE DE LA GOUTTE 65 anciens, soit dune décadence prématurée du cartilage. Comme onles obse


. Traité de la goutte . nt croire quellesconstituent une lésion indépendante de lincrustation uratique, ce quiviendrait à lappui de lopinion dEbstein que nous avons rapportéeplus haut. Il ne faut pas confondre ces plaques avec les sillons déro-sion quon trouve dans larthrite rhumatismale chronique; elles sontsimplement lindice dun processus irritatif. On rencontre assez souvent des érosions dans larticulation du grosorteil, et, en cet endroit, elles sont le résultat soit de traumalismes ANATOMIE PATHOLOGIQUE DE LA GOUTTE 65 anciens, soit dune décadence prématurée du cartilage. Comme onles observe dans lâge moyen de la vie on peut les considérer soitcomme des modifications séniles précoces, soit comme étant spécifi-quement de nature goutteuse. Norman Moore ^ étudiant les lésions articulaires de la goutte estarrivé aux conclusions suivantes : 1° Quand il existe des urates même dans une seule jointure il y atoujours des lésions dégénératives dans celle-ci ou dans dautres Fis. 4 bis. A. Plaque de nécrose dans une articulation goutteuse du genou. B. Urates enlevés en partie à laide de leau distillée. 2° Les dépôts durates, comme toutes les lésions dégénératives,existent habituellement dune façon plus ou moins symétrique dechaque côté du corps. 3° Il est plus fréquent de constater des dépôts dans les articulationsdes jambes que dans celles des bras. 4° Il peut y avoir des dépôts dans presque toutes les articulationsdes membres inférieurs sans quon en observe dans celles des mem-bres supérieurs. 5° On constate plus souvent des dépôts dans larticulation méta-tarso-phalangienne du gros orteil que dans celles des phalanges. 6» Si abondants que soient les dépôts dans larticulation du genouet au-dessous de celle-ci, ils sont rares dans la hanche. 7^ On voit souvent des dépôts dans le gros orteil et dans le genou,sans quil y en ait au cou-de-pied, mais la réciproque nest pas vraie. 1. Moore, Saint-Barth


Size: 1929px × 1295px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bo, bookcentury1800, bookdecade1890, booksubjectgout, bookyear1892