. Comment j'ai traversé l'Afrique despuis l'Atlantique jusqu'a l'Océan indien a travers des régions inconnues . des districts lointains, encouragés par lexemple et dépouil-lant par degrés la crainte que leur inspiraient les blancs,ont apporté leurs denrées et entrepris des affaires avec lesmaisons de Benguèla, sans intermédiaire. Les excursions de commerce dans lintérieur de lAfrique,quavaient commencées les blancs, furent bientôt imitéespar les nègres. Quelques-uns dabord, puis un plus grandnombre, acquérant du crédit sur la place de Benguèla, sesont rendus au Bihé pour \ organiser des expédi


. Comment j'ai traversé l'Afrique despuis l'Atlantique jusqu'a l'Océan indien a travers des régions inconnues . des districts lointains, encouragés par lexemple et dépouil-lant par degrés la crainte que leur inspiraient les blancs,ont apporté leurs denrées et entrepris des affaires avec lesmaisons de Benguèla, sans intermédiaire. Les excursions de commerce dans lintérieur de lAfrique,quavaient commencées les blancs, furent bientôt imitéespar les nègres. Quelques-uns dabord, puis un plus grandnombre, acquérant du crédit sur la place de Benguèla, sesont rendus au Bihé pour \ organiser des expéditions qui. delà, sont parties en quctc de la cire et de livoire K Jai fait la connaissance de plusieurs nègres qui sétaientformé un capital de vingt-cincj à trente mille francs oumôme davantage. Lun deux, qui se nommait Chaquin-goundé, jadis esclave de Silva Porto, arriva de lintérieurau Bihé, durant mon séjour : il y avait fait pour son propre 1. Co tableau du commerce dos Bihénos semblerait trop flatteur si lauteurne disait pas que larticle principal en est Tesclave. — J. Hommes et femmes du Biliô. PEREIRA DE MELLO ET SILVA PORTO. re-compte dos alîairos montant à 14 contos de reis ou environ77,000 francs. Il nest pas rare de rencontrer au Bihé un blanc portugais,échappé des prisons du littoral et devenu le secrétaire dequelque riche traitant nègre. Toutes les fois que le voyage est conçu dans un but com-mercial, le Bihéno ne connaît pas dobstacle ; tout lui paraîtnaturel. Si ces gens-là avaient seulement pu dire où ils ontété et décrire ce quils ont vu, les géographes de lEuropeauraient une bien moins grande portion de lAfrique méri-dionale à laisser en blanc sur leurs cartes. Le Bihéno séloigne de chez lui avec la plus grande indif-férence, et. portant une charge de trente kilos de marchan-dises, il j»;irt pour lintérieur, où il demeurera deux, troisou quatre années. A son retour, il sera reçu chez luicomme sil


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