. L'Abbe Constantin . utez-moi bien. Je ne veuxpas dune réponse arrachée à votre émotion. Je saisque vous Si vous devez mépouser, je neveux pas que ce soit seulement par amour ; je veuxque ce soit aussi par raison. Pendant ces quinzejours qui ont précédé votre départ, vous avez prisun tel soin de me fuir, de vous dérober à toutentretien, que je nai pas pu me montrer à voustelle que je suis. 11 y a en moi peut-être certainesqualités que vous ne connaissez Jean, je saisce que vous êtes, je sais à quoi je mengagerais endevenant votre femme, et je serais pour vous non passeulement


. L'Abbe Constantin . utez-moi bien. Je ne veuxpas dune réponse arrachée à votre émotion. Je saisque vous Si vous devez mépouser, je neveux pas que ce soit seulement par amour ; je veuxque ce soit aussi par raison. Pendant ces quinzejours qui ont précédé votre départ, vous avez prisun tel soin de me fuir, de vous dérober à toutentretien, que je nai pas pu me montrer à voustelle que je suis. 11 y a en moi peut-être certainesqualités que vous ne connaissez Jean, je saisce que vous êtes, je sais à quoi je mengagerais endevenant votre femme, et je serais pour vous non passeulement une femme aimante et tendre, mais aussiune femme courageuse et ferme. Je connais votre vieentière, cest votre parrain qui me la racontée. Jesais pourquoi vous êtes soldat, je sais quels devoirs,quels sacrifices vous pouvez entrevoir dans , nen doutez pas, je ne vous détournerai dau-cun de ces devoirs, daucun de ces sacrifices. Si jepouvais vous en vouloir de quelque chose, je vous en. LABBE CONSTANTIN 209 voudrais peut-être de cette pensée, — oh ! vous avezdû lavoir ! — que je vous souhaiterais libre et toutà moi, que je vous demanderais dabandonner votrecarrière. Jamais! jamais ! entendez-vous bien? jamaisje ne vous demanderai une pareille chose. Une jeunefdle que je connais a fait cela, en se mariant ; elle afait une chose qui était Je vous aime et je vousveux tel que vous êtes. Cest parce que vous vivezautrement et mieux que tous ceux qui mont désiréepour femme que je vous ai, moi, désiré pour mari. Jevous aimerais moins, je ne vous aimerais peut-êtreplus du tout, — cela me serait bien difficile cependant,— si vous vous mettiez à vivre comme vivent tousceux dont je nai pas Quand je pourrai voussuivre, je vous suivrai, et partout où vous serezsera mon devoir, partout où vous serez sera monbonheur. Et, si le jour arrive où vous ne pourrez pasmemmener, le jour où vous devrez partir seul, ehbien! Jean ,


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