. Rousseau : un volume orné d'un portrait de Jean-Jacques Rousseau. our inspirer un solitaire tel que Jean-Jac-ques : cest à Mont-Louis quil écrivit la fameuseLettre à d*Alembert sur les spectacles, quil ter-mina la Nouvelle Héloïse^ dont M^ de Luxembourgétait grande admiratrice, et quil composa enfinun traité déducation, dont nous parlerons tout àlheure et quil intitula Emile. Faisons dabordconnaître sa Lettre sur les spectacles. Au milieu de Ihiver (1758), dans le donjon quilui servait de cabinet de travail, « sans abri contrele vent et la neige et sans antre feu que celui desoncœur, &


. Rousseau : un volume orné d'un portrait de Jean-Jacques Rousseau. our inspirer un solitaire tel que Jean-Jac-ques : cest à Mont-Louis quil écrivit la fameuseLettre à d*Alembert sur les spectacles, quil ter-mina la Nouvelle Héloïse^ dont M^ de Luxembourgétait grande admiratrice, et quil composa enfinun traité déducation, dont nous parlerons tout àlheure et quil intitula Emile. Faisons dabordconnaître sa Lettre sur les spectacles. Au milieu de Ihiver (1758), dans le donjon quilui servait de cabinet de travail, « sans abri contrele vent et la neige et sans antre feu que celui desoncœur, > il écrivit, en trois semaines, ceiieLettreà dAlembcrtj en réponse à larticle Genève que lesavant géomètre avait pnblié dans VEncyclopé, en peu de mots, qncl était lobjet du débat :Voltaire, qni venait de sétablira Ferney, cest-à-dire aux portes de Genève, aurait aimé que lonconstruisît une salle de spectacle dans laustèrecité de Calvin, car le théâtre avait toujours été leplaisir favori, ou plutôt la passion dominante, du. o oa <o o a *-» cio 3O O LA LETTRE A DALEMBERT. 87 patriarche de Ferney. Il poussa donc dAlembert;qui venait de faire un voyage à Genève, à énumérer,dans sonarticle de r^nc^/c/ojcec^iV, tous les avantagesquil y aurait pour les Genevois à attirer chez euxune troupe de comédiens. Rousseau, au contraire, sappliqua, dans saLettre, à montrer les désavantages et à exa-gérer les dangers dune pareille innovation. Noncontent de flétrir, avec son éloquence empor-tée, les comédiens et de tourner en ridiculeles mauvaises pièces quils donnaient à Paris, ilprit à partie les maîtres mêmes de la scène fran-çaise ; il reprocha à Racine de détruire la libertéen punissant la malheureuse Phèdre « des crimesque le ciel lui fait commettre, » et il exhorta sescompatriotes à ne jamais admettre Molière dansleur république. Molière, en effet, est bien plusdangereux quHomère, chassé cependant par


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