L'Invasion de la mer . opposé. A lorient de la Petite-Syrte se levaient lespremières constellations. La mince tranche du disque lunaire,au début de son premier quartier, venait de glisser derrière lesextrêmes brumes du couchant. Une nuit tranquille se préparait,obscure aussi, car un rideau de légères vapeurs allait en cacherles étoiles. Un peu après sept heures, Sohar retourna près de sa mère etlui dit : « Il est — Oui, répondit Djemma, et il est temps que Hadjar soit arra-ché des mains de ces Il faut quil soit hors de la prisonde Galiès avant le lever du Demain, i
L'Invasion de la mer . opposé. A lorient de la Petite-Syrte se levaient lespremières constellations. La mince tranche du disque lunaire,au début de son premier quartier, venait de glisser derrière lesextrêmes brumes du couchant. Une nuit tranquille se préparait,obscure aussi, car un rideau de légères vapeurs allait en cacherles étoiles. Un peu après sept heures, Sohar retourna près de sa mère etlui dit : « Il est — Oui, répondit Djemma, et il est temps que Hadjar soit arra-ché des mains de ces Il faut quil soit hors de la prisonde Galiès avant le lever du Demain, il serait trop — Tout est prêt, mère, affirma Nos compagnons Ceux de Gabès ont préparé lé Ceux duDjerid serviront descorte à Hadjar, et le jour naura pas reparuquils seront loin dans le dé — Et moi avec eux, déclara Djemma, car je nabandonneraipas mon — Et moi avec vous, ajouta Sohar. Je nabandonnerai ni monfrère ni ma mère! ». DJEMMA BESTA IMMOBILE A CETTE PLACE. (Page 3.) L INVASION DE LA MER LOASIS DE GABES. Djemma lattira près delle, le pressa dans ses bras. Puis,rajustant le capuchon de son haïk, elle franchit le seuil. Sohar la précédait de quelques pas, alors que tous deux sedirigeaient vers Gabès. Au lieu de suivre la lisière du littoral, lelong du relais dherbes marines laissées par la dernière maréesur la grève, ils suivaient la base des dunes, espérant être moinsaperçus pendant ce trajet dun-kilomètre et demi. Là où étaitloasis, la masse des arbres, presque confondue dans lombrecroissante, ne se présentait plus que confusément au lumière ne brillait à travers lobscurité. Dans ces mai-sons arabes, dépourvues de fenêtres, le jour ne se prend quesur les cours intérieures, et, lorsque la nuit est venue, aucuneclarté ne séchappe au dehors. Cependant, un point lumineux ne tarda pas à apparaîtreau-dessus des contours vaguement entrevus de l
Size: 1286px × 1942px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No
Keywords: ., bo, bookcentury1900, bookdecade1900, bookidlinvasiondelamer00vern