Revue de l'art chrétien . Sa piété, dailleurs, étaitgrande, et « comme Luis de Vargas, son contem-porain, il jeûnait et priait, assurent ses biographes,avant doser peindre ses compositions sacrées oùéclate du reste toute la pénétrante ferveur de safoi. » Luis de Vargas également fut donc pieux,mortifié, austère. Mais, cependant, à lencontre de M. Lefort, nous croyons que ce peintre futassez souvent impuissant à exprimer dans sesœuvres, les sentiments profondément religieuxqui lanimaient, — témoin VAdoration des ber-gers (fig. 19), la Génération temporelle de Jésus-Christ (fig. 20) et un Chœur


Revue de l'art chrétien . Sa piété, dailleurs, étaitgrande, et « comme Luis de Vargas, son contem-porain, il jeûnait et priait, assurent ses biographes,avant doser peindre ses compositions sacrées oùéclate du reste toute la pénétrante ferveur de safoi. » Luis de Vargas également fut donc pieux,mortifié, austère. Mais, cependant, à lencontre de M. Lefort, nous croyons que ce peintre futassez souvent impuissant à exprimer dans sesœuvres, les sentiments profondément religieuxqui lanimaient, — témoin VAdoration des ber-gers (fig. 19), la Génération temporelle de Jésus-Christ (fig. 20) et un Chœur dnnges ffig. 24J. Lascience du réalisme dans la première compo-sition, lordonnance bizarre des personnages dansla seconde, et un habile groupement de beauxadolescents dans la dernière, ne constituent pas,à notre avis, un art religieux. Cette piété sincèrede Luis de Vargas se retrouve chez un bonnombre de peintres de lEspagne, mais la Renais-sance les fit dévier, eux aussi, de la tradition. Saint Bonaventure en prière, dâpres le tableau de Zurbaran. chrétienne, et, sans pratiquer « le culte des élé-gances et des sensualités de la forme », commefaisaient alors en Italie les successeurs de Michel-Ange et de Raphaël, bien souvent les artistesespagnols ne surent quimparfaitement traduireles aspirations de la foi simple et robuste quilsconservaient intacte. Hâtons-nous du moinsdajouter que, grâce à elle, ils évitèrent les incon-venances de la Renaissance italienne, et que,bien des fois, ils furent véritablement éloquents,lorsquils composèrent des scènes religieuses em-pruntées aux données évangéliques et à la viedes saints. Avec le divin Morales, comme lappelèrent sescompatriotes, on retrouve une grande inspirationchrétienne. La piété fortement trempée de lar- tiste nétait pas seulement chez lui subjective,mais elle savait se communiquer, elle savaitreproduire avec émotion et énergie les douleursde la Passion dans les E


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