. Mémoires et lettres galantes de madame du Noyer (1663-1720) Avant propos et notes Arnelle. a traiter avec tendresse, mais en mêmetemps il la menaça, si elle refusait, de la considérercomme une étrangère, et lui remontra que sa tantenavait plus de dot à lui donner. Il est à remarquer quela fortune joue déjà un grand rôle dans tous ces récits,et que M. du Noyer naura peut-être pas tort, plus tard,de reprocher à sa femme daimer largent. Elle répondità son père quelle préférait perdre son affection plu-tôt que son estime, dont elle se rendrait entièrementindigne si elle abandonnait M Saporta dan


. Mémoires et lettres galantes de madame du Noyer (1663-1720) Avant propos et notes Arnelle. a traiter avec tendresse, mais en mêmetemps il la menaça, si elle refusait, de la considérercomme une étrangère, et lui remontra que sa tantenavait plus de dot à lui donner. Il est à remarquer quela fortune joue déjà un grand rôle dans tous ces récits,et que M. du Noyer naura peut-être pas tort, plus tard,de reprocher à sa femme daimer largent. Elle répondità son père quelle préférait perdre son affection plu-tôt que son estime, dont elle se rendrait entièrementindigne si elle abandonnait M Saporta dans son ad-\ersité. M. Petit, très mécontent, lui témoigna beaucoupde froideur, et elle partit avec M™ Saporta pour Mont-pellier. Là, elles desceniliniit clicz un parent qui les traitadabord fort bien, espérant duper M Saporta et nepas lui j)ayer une somme quil lui devait ; mais vo\ aiilquelle ne se prenait pas au piège, il changea de con-duite, leur fit mille a\anies, les nourrissant fort malet les accusant davoir gardé de largent qui appartenaità son V- . I « ., ic k! 1 3 u :^ o o -^ -1 3 -rj M ?i) - •3 b o rv !3 c S > >! H ?\j O *~* rt 18 M* ET M. DU NOYER Ensuite elles retournèrent à Nîmes, où M Petit pas-sant pour une héritière dimportance, en lattente desbiens de son oncle Cotton, on chercha de nouveau à lamarier à un M. de Beringhen. Mais comme elle étaittrop jeune, il eut le temps de sattacher à une autre etde lépouser. Il fut question aussi dun M. de Saint-Félix, parent du comte du Roure, lieutenant général dela province ; ce mariage ne se fit pas non plus, a Lesmalheurs dont lEglise était menacée, faisaient quonne songeait guère à des noces. On abattait tous les joursquelque temple par arrêt du Parlement. Nîmes tremblaitpour le sien, après avoir vu tomber tous ceux de sesvoisins. Ainsi lon ne songeait quà prendre le sac et lacendre et à célébrer des jeûnes pour désarmer la colèredu Ciel. Ce fut


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