. Comment j'ai traversé l'Afrique despuis l'Atlantique jusqu'a l'Océan indien a travers des régions inconnues . et nous laissa sans abri exposés à une pluietorrentielle qui tomba jusquà quatre heures du matin, oùla tempête parut sapaiser. Pour sen faire la moindre idée, il faut avoir soi-mêmeéprouvé ce quest une tempête, de nuit, au milieu dune forêtde lAfrique centrale. Les réverbérations de la foudre y ontpour accompagnement les innombrables hurlements des fau-ves, qui mêlent aux fureurs de latmosphère leurs terriblesaccords. La pluie n a>ait pas été longue à éteindre nos feux; lesvents e


. Comment j'ai traversé l'Afrique despuis l'Atlantique jusqu'a l'Océan indien a travers des régions inconnues . et nous laissa sans abri exposés à une pluietorrentielle qui tomba jusquà quatre heures du matin, oùla tempête parut sapaiser. Pour sen faire la moindre idée, il faut avoir soi-mêmeéprouvé ce quest une tempête, de nuit, au milieu dune forêtde lAfrique centrale. Les réverbérations de la foudre y ontpour accompagnement les innombrables hurlements des fau-ves, qui mêlent aux fureurs de latmosphère leurs terriblesaccords. La pluie n a>ait pas été longue à éteindre nos feux; lesvents emportaient au loin nos fragiles abris et les zigzagsdes éclairs éblouissants ne servaient quà rendre les ténèbresplus profondes après leur splendeur passagère. De temps à autre, un fracas, qui répondait à celui du ton-nerre, ne nous causait pas moins dalarmes. Cétait quelquearbre, que des siècles avaient à peine suffi à pousser à lâgemûr et qui, frappé par la foudre, tombait à terre avec grandbruit, en morceaux. Horrible spectacle 1 mais plein d une grandeur sublime ^.. \-2 VINGT JOURS DAGONIE. 179 Enfin le jour parut. Cette lutte des éléments ne laissaitpour souvenir que dinnombrables arbres déracinés et unsol boueux. Les borreurs de la nuit mavaient bouleversé. Ce nétaitrien pourtant en comparaison de lattaque extraordinaire derhumatisme qui envahit toutes mes articulations et mùta lepouvoir de maider moi-même. Ainsi, au départ qui eut lieuvers midi, je ne pouvais plus, étendu sur mon hamac, retenirles cris que marrachait la douleur à chaque contre-coupreçu de ma couche. A peine avions-nous marché une heure que nous noustrouvâmes dans un vaste marécage où leau montait jusquàla poitrine de mes porteurs. Toute saturée deau par lénorme quantité ({ui en étaittombée la nuit précédente, la terre navait plus que lappa-rence dun marais. >«ous parvînmes à un terrain jtlus élevé :mais, à deux heures, nous fûmes


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