Au Kilima-Ndjaro . sourdse fait entendre; le sol tremble, et japerçois dans lombrequelque chose comme un omnibus qui détale, comme unelocomotive qui accourt en soufflant. Avant que jaie pume mettre en garde, le monstre est devant moi : unénorme rhinocéros, qui, dérangé sans doute dans sonrepos et me soupçonnant des intentions hostiles, seprécipite tête baissée sur mon innocente personne. Lefusil que jai en main, outre quil nest pas prêt, neferait que chatouiller son épiderme; mais, comme jaiouï-dire que cette bête lest trop pour poursuivre sonennemi, je me range courageusement de côté, et jai


Au Kilima-Ndjaro . sourdse fait entendre; le sol tremble, et japerçois dans lombrequelque chose comme un omnibus qui détale, comme unelocomotive qui accourt en soufflant. Avant que jaie pume mettre en garde, le monstre est devant moi : unénorme rhinocéros, qui, dérangé sans doute dans sonrepos et me soupçonnant des intentions hostiles, seprécipite tête baissée sur mon innocente personne. Lefusil que jai en main, outre quil nest pas prêt, neferait que chatouiller son épiderme; mais, comme jaiouï-dire que cette bête lest trop pour poursuivre sonennemi, je me range courageusement de côté, et jai lasatisfaction grande de la voir en effet défiler droit devantelle, soufflant et reniflant, écrasant les arbustes qui setrouvent sur sa voie, et faisant voler derrière elle lescailloux et la poussiè {fig. 74). Une heure après, suivant le cours du fleuve et guidépar la fumée qui monte au ciel, je faisais au camp monentrée peu solennelle : « — Et le gibier? « — Il court ». XXV AU PAYS MASSAI La caravane. — Au pied de Paré — Ces dames. — Le désert. — Chezles Massais. — Chez Mwana-Mana. — Chez les Ndorobos. — La béné-diction dun peuple. Notre caravane a subi des modifications. Avant dequitter le Kilima-Ndjaro, nous avons commencé parcongédier la clique musulmane racolée à Mombassa, etcest déjà pour nous un soulagement sensible. Les deuxjeunes gens chrétiens qui nous accompagnaient ont étélaissés au P. Auguste Gommenginger. Enfin, au Bas-Arousha, nous avons trouvé quelques hommes de Pan-gani qui, après une course dans lintérieur à la recherchede livoire, désiraient rentrer à la côte. Trop peu nom-breux et trop mal armés pour voyager seuls, ils ontdemandé à nous suivre, et nous avons accepté dautantplus volontiers que, dans le nombre, nous trouverons desguides pour cette route inconnue et un interprète pourla langue massaïe. Cest un nommé Salim, doué duneaudace diabolique et dun bagout extraordin


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