. Gazette des beaux-arts . peu à peu ; déjà, M. Abadie, comme nous lavons dit dans notreprécédent article, a suspendu une magnifique couronne ardente dans lacathédrale de Périgneux, et chaque jour les fabricants de bronzes ecclé-siastiques de Paris fondent des couronnes plus modestes pour zemplacer,par un appareil qui puisse briller de plusieu)-s lumières, la massive lampede sanctuaire où trerablotte une unique veilleuse. Indépendamment de ces différents modes déclairage, danciennes chro-niques anglaises parlent darbres qui portaient jusquà la charpente deséglises leurs fleurs lumineuses, et y


. Gazette des beaux-arts . peu à peu ; déjà, M. Abadie, comme nous lavons dit dans notreprécédent article, a suspendu une magnifique couronne ardente dans lacathédrale de Périgneux, et chaque jour les fabricants de bronzes ecclé-siastiques de Paris fondent des couronnes plus modestes pour zemplacer,par un appareil qui puisse briller de plusieu)-s lumières, la massive lampede sanctuaire où trerablotte une unique veilleuse. Indépendamment de ces différents modes déclairage, danciennes chro-niques anglaises parlent darbres qui portaient jusquà la charpente deséglises leurs fleurs lumineuses, et y portaient aussi parfois lincendie etla ruine. Supposons maintenant quayant eu un autel à construire et à décorer,nous soyons arrivé à un certain ensemble harmonieux, dont toutes leslignes et toutes les masses se balancent avec un certain rhythme ; que letabernacle, ni trop grand ni trop petit, soit fermé dune porte à penturesde bronze, comme celle-ci, qui a été dessinée au grand portail de Notre-. PESTURE EN FER OTJ EN BRONZE Dame de Paris ; supposons que les gradins, ornés de reliefs ou de pein-tures, soient chargés de chandeliers bien faits et de vases doù sélèventdes fleurs de métal; un sacristain viendra, avec trois grands cadres recou-vrant de leurs glaces daffreuses enluminures imaginées rue Saint-Jacques,encadrant elles-mêmes quelques lignes décriture ; il les posera devant letabernacle et devant les gradins et détruira tout lensemble que nous au-rons réalisé avec tant de peine. Ces cadres sont les cmwns que la liturgiea introduits sur les autels depuis le xv!* siècle. Le plus ancien que nousconnaissions, appartient à la cathédrale de Limoges, et il est peint en émailpar Noël Laudin. Pourquoi ne point revenir à cette ancienne pratique; nepas peindre les prières sur des plaques de cuivre émaillé et ne pas donner 294 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. à ce meuble, indispensable aujourdhui, la forme dun triptyque, semblableau reliquaire


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