. Lettres d'une Péruvienne. rée , que pour ne me laifler aucundoute fur fes fentimens, que pourme rendre une liberté que je déteire,que pour môter la vie. Oui, ceft en vain quil me rend •Q-4 3 5 S Lettres dune Pèr uvienne. à moi-même, mon coeur eu. à lui ;il y fera jufquà la mort. Ma vie lui appartient ; quil mela raviïîe, & quil maime. Vous faviez mon malheur : pour-quoi ne me lavez - vous éclairciquà demi ? Pourquoi ne me bif-fâtes-Vous entrevoir que des ïbup-çons qui me rendirent injufle àvotre égard ? Et pourquoi vous enfais-je un crime ? Je ne vous auroispas cm : aveugle, prévenue, jau-rc
. Lettres d'une Péruvienne. rée , que pour ne me laifler aucundoute fur fes fentimens, que pourme rendre une liberté que je déteire,que pour môter la vie. Oui, ceft en vain quil me rend •Q-4 3 5 S Lettres dune Pèr uvienne. à moi-même, mon coeur eu. à lui ;il y fera jufquà la mort. Ma vie lui appartient ; quil mela raviïîe, & quil maime. Vous faviez mon malheur : pour-quoi ne me lavez - vous éclairciquà demi ? Pourquoi ne me bif-fâtes-Vous entrevoir que des ïbup-çons qui me rendirent injufle àvotre égard ? Et pourquoi vous enfais-je un crime ? Je ne vous auroispas cm : aveugle, prévenue, jau-rcis été moi-même au-devant dema funefte deftinée , jaurois con-duit fa victime à ma rivale, je ferois à préfent O Dieux! fauvez-moi cette horrible image ! .. . Déterviile, trop généreux ami !fuis-je digne dêtre écoutée ? Ou- Lettres dune Péruvienne, 339 a ■ ■ bliez mon injuftice ; plaignez unemalheureuse, dont Peftime pourvous efï encore au-defllis de fafoibleiïe pour un q 5 340 Lettres dus* Péruvienne* LETTRE TRENTE-NEUVIEME, Au Chevalier Déterville, A Malte. ± uisque vous vous plaignez demoi, Monfieur, vous ignorez létatdont les cruels foins de Céline vien-nent de me tirer. Comment vousaurois-je écrit ? Je ne penibis plus»Sil métoit refté quelque fentiment,fans doute la confiance en vous eneût été lin ; mais environnée des om-bres de la mort, le fang glacé dansles veines, jai long-temps ignoréma propre exiftence ; javois oubliéf ufquà mon malheur. Ah , Dieux !pourquoi, en me rappelant à lavie , ma-t-on rappelée à ce fiineftejfouvenir } Lettres dune PéRuviExxE. -41 Il eft parti, je ne le verrai plus îIl me fuit ! Il ne maime plus, ilme la dit : tout eft fini pour prend une autre Epouie, il ma-bandonne , lhonneur ly bien ! cruel Aza, puifque le fari-taftique honneur de lEurope a descharmes pour toi, que nimitois-tu auiîi lart qui laccompagne ? Heureufes Françoifes , on voustrahit : mais
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