Lettres édifiantes et curieuses, écrites des missions étrangers . ebrute fe place fur la furface con-vexe de la petite calotte, quonincline un peu pour donner iffueà la cire , laquelle étant fon-due par la chaleur, coulera tou-te purifiée dans le fond de lacalotte inférieure y laiffant enhaut toute fa crafie. Cette cire eft très-blanche ;luifante, .& a de la tranfparen-ce, prefque jufquà Tépaiffeurdun pouce. Elle eft portée à laCour pour les ufages de lEm-pereur, & des plus grands Man-darins. Si oii en mêle une onceavec une livre dhuile > ce mé-lange prend de la confiftance,& forme une cire
Lettres édifiantes et curieuses, écrites des missions étrangers . ebrute fe place fur la furface con-vexe de la petite calotte, quonincline un peu pour donner iffueà la cire , laquelle étant fon-due par la chaleur, coulera tou-te purifiée dans le fond de lacalotte inférieure y laiffant enhaut toute fa crafie. Cette cire eft très-blanche ;luifante, .& a de la tranfparen-ce, prefque jufquà Tépaiffeurdun pouce. Elle eft portée à laCour pour les ufages de lEm-pereur, & des plus grands Man-darins. Si oii en mêle une onceavec une livre dhuile > ce mé-lange prend de la confiftance,& forme une cire peu inférieu-re à la cire ordinaire. Enfin lacire darbre eft employée à gué-rir plufieurs maladies. Appli-XXFIIL Rec. H î 70 Lettres de quelques &clquée fur une plaie y elle fait re-;naître les chairs en peu de temps^Il y a des Chinois qui , lorf-*quils ont à parler en public ^comme pour défendre leur eau-fe devant les Mandarins , enmangent une once y pour pré-venir ou guérir les défaillances& palpitations de cœur». 17Î LETTRE DU PERE AMYOT, MISSIONNAIRE DE LA COMPAGNIE DE JESUS ; A V P £ R E A L L ^ R T de Ici même Compagnie, A Pékin le 20 Odobre 175îj JViON Révérend Pere^; La faix de notre Seigneur^ Vous avez dû apprendrepar les lettres de nos Miffion-naires 6c par les nouvelles pu-bliques^quel eft ici Pétac préfent Hij ri72 Lettres de quelquesde la Religion ; ceft pourquoi^vous fuppofant à cet égard fuf-fîfamment inftruit, je me bor-nerai dans cette lettre à vousentretenir de mon voyage deCanton à Pékin, & de ce quejai vu de plus furprenant danscette Capitale de lEmpire. Le \6 Décembre 175*0 , lesJéfuites qui réfident ici ^ pré-fenterent une requête à lEm-pereur y par laquelle ils lui an-nonçoient larrivée de trois deleurs confrères ( deux JéfuitesPortugais , & moi ) ajoutantque les connoiffances que nousavions des fciences dEurope j& entraqtres des Mathémati-ques, de la Mufique , & de laPharmacie, pourroient être deq
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