Histoire des conciles d'après les documents originaux . aitrien de bon, mais à cause des assurances données par Charles- [737]Quint, que les princes catholiques se serreraient autour de leurempereur, et que, sil le fallait, on aurait recours à des moyens plusénergiques. A la concession du calice, sous les conditions jadisimposées aux bohémiens, il ne répugnait pas absolument. Sur lecélibat des prêtres, il se montrait plus difTicile. Au sujet des abus,vrais ou prétendus, Campeggio avait encore insisté à Romepour quon entreprît une ample réforme, dautant plus quellesgravamina étaient revenus sur


Histoire des conciles d'après les documents originaux . aitrien de bon, mais à cause des assurances données par Charles- [737]Quint, que les princes catholiques se serreraient autour de leurempereur, et que, sil le fallait, on aurait recours à des moyens plusénergiques. A la concession du calice, sous les conditions jadisimposées aux bohémiens, il ne répugnait pas absolument. Sur lecélibat des prêtres, il se montrait plus difTicile. Au sujet des abus,vrais ou prétendus, Campeggio avait encore insisté à Romepour quon entreprît une ample réforme, dautant plus quellesgravamina étaient revenus sur le tapis à Augsbourg. Les Etats,laïques et ecclésiastiques, avaient formulé leurs griefs, et onrecueillait encore ceux quon faisait valoir contre le Siège de Romeen vue dune nouvelle rédaction. Le légat en exprima son étonne-ment aux princes catholiques, car la chose nallait à rien moins 1. Corp. reform., t. ii^ p. 302. 2. Ihid., t. II, p. 274. 3. Pastor, loc. cit., p. 48-49, 51. 4. Pallaviccini, op. cil., 1. III, c. iv, n. 998. CONCLUSION DE LA DIETE daUGSBOURG 1135 quà la rébellion et à la séparation davec le Siège apostolique. Ilsle prirent alors sur un ton plus doux, déclarèrent se contenter delexacte observation des saints canons et du concordat, de lasuppression de certains abus, et dune atténuation des annates; ilsrappelèrent la bonne impression faite à Nuremberg par la réponsede Campeggio. Lévêque de Wurzbourg protesta même contrerenonciation de certains griefs contre le Saint-Siège ^. Les princes ecclésiastiques navaient pas négligé de signaler lesmaux très graves quentraîneraient, pour la religion et les mœursdu peuple, le renversement de lancienne constitution ecclésias-tique et les procédés adoptés pour lintroduction du nouvel évan-gile. Les princes temporels, contre tout droit et toutes conventions,disaient-ils, confient à des moines apostats, à des individus suspects,[738] les chaires et les paroisses. Ces


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