Le théatre de Voltaire . vertus mon fils doit im exemple ;Ceft lappui des Romains que dans lui je contemple :Plus il a fait pour eux, plus jexige èz à mes voeux lamour que jai pour érez cette ardeur de fefprït dun jeune homme %Le flatter , ceft le perdre , & ceft outrager Rome* M E S S A L À;Je me bornais , Seigneur , à le fiiivre aux combatsJimitais fa valeur & ne Tinftruifais pu dautorité ;, mais sil daigne me croire ,Rome verra bientôt comme il chérit la gloire. B R U T U donc , &. jamais nencen-fez fes erreurs ;&i je hais les tyrans, je liais plus
Le théatre de Voltaire . vertus mon fils doit im exemple ;Ceft lappui des Romains que dans lui je contemple :Plus il a fait pour eux, plus jexige èz à mes voeux lamour que jai pour érez cette ardeur de fefprït dun jeune homme %Le flatter , ceft le perdre , & ceft outrager Rome* M E S S A L À;Je me bornais , Seigneur , à le fiiivre aux combatsJimitais fa valeur & ne Tinftruifais pu dautorité ;, mais sil daigne me croire ,Rome verra bientôt comme il chérit la gloire. B R U T U donc , &. jamais nencen-fez fes erreurs ;&i je hais les tyrans, je liais plus les flatteurs, *$* P iîj §74 I?l? U T U S, SCENE F. M E S S A L A , /^/. X L jf efl point de tyran plus dur , plus haïïTabîe » Que la fëvérité de ton cœur intraitable, Va , je verrai peut-être à mes pieds abattu » Cet orgueil infûltant de ta faufiè vertu. Coloiïè quun vil peuple éleva fur nos têtes , Je pourrai técrafer 9 & les foudres font prétest JFin du fécond T R A G E DI E. 175 M I tMMKH mssmtÊm i ACTE III. SCENE PREMIERE. IRONS, ALBIN, M E S S A L R O N S , une lettre à la main. T •J E commence à goûter une jufîe efpérance ; Vous mavez bien fervi par tant de diligence ; Tout fuccède à mes vœux. Oui , cette lettre , Albu^, Contient le fort de Rome & celui de Tarquin. Avez-vous dans le camp réglé Plieure fatale ? A-t-on bien obfervé la porte Quirinale ? Lafîàut fera-t-il prêt, fi par nos conjuré ramparts cette nuit ne nous font point livrés !Tarquin eft-il content ? Crois-tu quon Fintroduife ,Ou dans Rome fanglante , ou dans Rome foumife I fera prêt, Seigneur, au milieu de la nuit,Tarquin de vos projets goûte déjà le fruit ;Il pente de vos main* tenir fon diadème ;Il vous doit, a-t-il dit, plus quà Porfenna même» A R O N S?Ou les dieux , ennemis dun prince malheureux*Confondrons des deilêins fi grands, fi digues deux £ ï76 B RU T U S, Oa demain fous fss lois Rome fera rangée %Rome en
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