Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . une erreur radicale. Il y avait, dans laclasse roturière, une aristocratie et très puissante, et, dans lanoblesse, il y avait une très nombreuse démocratie, un véritableprolétariat nobiliaire. Cest même cette noblesse démocratiquequi a imprimé à la nation française ce sentiment dhonneur, cetesprit de liberté et démancipation qui na cessé de lanimerdepuis le jour où le soldat franc, tout imbu de sa fierté indom-ptable et altière, sest rendu maître de la terre des Gaules. La féodalité fut donc,
Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . une erreur radicale. Il y avait, dans laclasse roturière, une aristocratie et très puissante, et, dans lanoblesse, il y avait une très nombreuse démocratie, un véritableprolétariat nobiliaire. Cest même cette noblesse démocratiquequi a imprimé à la nation française ce sentiment dhonneur, cetesprit de liberté et démancipation qui na cessé de lanimerdepuis le jour où le soldat franc, tout imbu de sa fierté indom-ptable et altière, sest rendu maître de la terre des Gaules. La féodalité fut donc, avant tout, lorganisation dune arméeterritoriale. Quand la défense du sol se régularisa, le chef féodalsétablit dans un château, généralement construit sur une hauteur Hist. de Lyon, II. 36 282 HISTOIRE DE LYON de difficile accès, ou bien dans les grandes plaines, érigé sur unmonticule factice, un molard, poype ou motte, surmonté dunetour et renforcé au pied par un mur denceinte circulaire. Le plussouvent le château prenait le nom de la localité voisine, ou bien. ?;>-_ i^W Fiy. 272. — ruines du château dargentalDaprès M. Félix Thiollier, Je Forez. Le fait que lon relate ici est consigné dans la charte de fondation du prieuré de Saint-Sauveur-en-Rue. ArtauddArgental ou dArgentau suivant lorthographe anciennecon-servée dans le patois local1, de lavis et de la volonté de son épouse Fie et de tousles chevaliers dArgental (cum consilio et voluntate Fiœ uxoris meœ et omnium mili-tum de Argentau),donna, en 1061, léglise de Saint-Sauveur à labbaye de la Chaise-Dieu ; et, comme il avait ouï dire quil nétait pas permis aux laïcs de posséder deséglises (cl qnoniam contradictum esse audivi ne laici ecclesias possédèrent), il joignità cette église de Saint-Sauveur toutes celles qui étaient dans sa seigneurie (in meosenioratico), savoir les églises du château dArgentan, du Bourg (Argental , de Bur-dignes, de Vanose, de Rio tort
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