Gazette des beaux-arts . tion se prendre aux belles fables antiquesquaux scènes des deux Testaments,—non pas cependant que ces derniersnaient eu leur part dinspiration, — mais en somme il me paraît quelesprit de renaissance se trouvait mieux à laise, pour ces vases et cesplats dornement et de luxe, avec le blond Apollon, Midas linfortuné, ledieu Pan toujours fêté, Pelée et Thétis à lhyménée, Méléagre en chasse,Eurydice éperdue, Orphée tout harmonieux, Ganymède si charmant, etles faunes et les sylvains, et Psyché dix fois gracieuse, et la sérénissimeJunon et tous autres compagnons et compagnes,
Gazette des beaux-arts . tion se prendre aux belles fables antiquesquaux scènes des deux Testaments,—non pas cependant que ces derniersnaient eu leur part dinspiration, — mais en somme il me paraît quelesprit de renaissance se trouvait mieux à laise, pour ces vases et cesplats dornement et de luxe, avec le blond Apollon, Midas linfortuné, ledieu Pan toujours fêté, Pelée et Thétis à lhyménée, Méléagre en chasse,Eurydice éperdue, Orphée tout harmonieux, Ganymède si charmant, etles faunes et les sylvains, et Psyché dix fois gracieuse, et la sérénissimeJunon et tous autres compagnons et compagnes, héros et héroïnes delOlympe. Lart du vasajo illustra aussi les contes et légendes qui cou-raient alors dans toutes les bouches, et que, sous forme de poésie vul-gaire, les presses de toutes villes italiennes popularisaient et dispersaient :ainsi lhistoire de Giulia et Oltinello, représentée par le n° 225 du musé Lazari sest étendu sur cet article, de manière à satisfaire autant les. AIGUIÈRE-MAJOLIQUE DE GUBBIO ( Numéro 234 du Musée Correr, à Venise. ) Dessin de M. Rosa. LE MUSÉE CORRER. 3S1 lettrés que les amateurs. Il y a toute une série détudes à faire à proposdes sujets choisis; lexplication des scènes et le caractère dharmoniequelles ont avec le cours de lesprit et les usages du temps ajoutent àlattrait quoffre une bonne et minutieuse expérience de lart de la figu-lina. Ce nest point une étude exclusive; elle vous conduit à dautres. Gelame rappelle lintéressant chapitre de lœuvre de Passeri, où il est traité deY invention, et où il parle avec détail de ces ravissants plats et vases à lasurface ou au centre desquels sont portraiturées, avec autant dhabiletéque de grâce, les têtes blondes des beautés de lépoque. Dans la plupartdes collections, il y a de ces plats et de ces vases décorés de ces beautésaux yeux tantôt brillants de la plus intelligente vivacité, tantôt commenoyés dans la langueur damour
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