. Vie de mère Gamelin, fondatrice et première supérieure des Soeurs de la Charité de la Providence . rétiens, où lindigentet le riche mangeaient à la même table le pain de lacharité fraternelle ! Pieuse pensée, qui associait lareconnaissance et la prière des membres souffrants-de Jésus-Christ aux espérances et aux promesses dunnouveau foyer chrétien ! Lépidémie du choléra causa, en 1833 et en 1834,de terrible* ravages, décimant des familles entières^et faisant des centaines de veuves et dorphelins» Laville était plongée dans la consternation et dans ledeuil. Les riches trouvaient un refuge dan


. Vie de mère Gamelin, fondatrice et première supérieure des Soeurs de la Charité de la Providence . rétiens, où lindigentet le riche mangeaient à la même table le pain de lacharité fraternelle ! Pieuse pensée, qui associait lareconnaissance et la prière des membres souffrants-de Jésus-Christ aux espérances et aux promesses dunnouveau foyer chrétien ! Lépidémie du choléra causa, en 1833 et en 1834,de terrible* ravages, décimant des familles entières^et faisant des centaines de veuves et dorphelins» Laville était plongée dans la consternation et dans ledeuil. Les riches trouvaient un refuge dans lescampagnes ou dans les villes éloignées ; mais lespauvres, forcés de demeurer dans leurs misérablesréduits, succombaient en grand nombre. Ce fut unbeau champ pour la charité de madame Gamelin, quise multiplia pour leur porter des secours et des con-solations. Un jour quelle venait de recueillir, dans une pau-vre mansarde, le dernier soupir dune femme dont lemari gisait déjà mort à ses côtés, im officier publicentra et enleva les deux cadavres. Six petits enfants-. M. OIJVIKR BERTHELET, MÈRE GAMELIN 37 entouraient la couche funèbre, doù venaient de dispa-raître leur père et leur mère, et poussaient des crisdéchirants. Madame Gamelin mêla ses larmes à leurssanglots, puis elle les emmena à son asile, où elle lesgarda jusquà ce quils fussent en âge dêtre placés. On pourrait citer, de cette époque, cent autrestraits de sa charité. La mémoire de nombre de bravesgens du peuple en a conservé le souvenir, qui revientencore souvent dans leurs conversations, avec un tou-chant accent de gratitude et démotion. Madame Gamelin poursuivait depuis quatre ans, àlasile de la rue Saint-Philippe, sa généreuse entre-prise. Sa famille do pauvres sétait accrue ; le loge-gement était devenu beaucoup trop petit, et le loyerabsorbait une partie de ses minces revenus. Pleinede confiance dans la divine Providence, elle priait etfaisait prier ses


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