Mémoires de littérature tirez des registres de l'Académie royale des inscriptions et belles lettres, depuis le renouvellement de cette Académie jusqu'en 1705 . , 17. Ctim/jue orajfct Eliieus , ait : Do-mine ,aperi oculos ejus ut vuleat. Et aperuit Domimis otu-fospueri, & vidit, & eue nions plains cquorum , fr cur-riium igneorum in circuitu Ei-ci. Ainfi les fables des poè-tes imitent la vérité de lEcriture. Virgile, dans le fécondlivre de iEnéjde, seit approprié ce morceau de lIliade, &il en a fait un ufage admirable dans ces beaux vers dit à Enée; & dont jay parlé ailleurs : Afpke (


Mémoires de littérature tirez des registres de l'Académie royale des inscriptions et belles lettres, depuis le renouvellement de cette Académie jusqu'en 1705 . , 17. Ctim/jue orajfct Eliieus , ait : Do-mine ,aperi oculos ejus ut vuleat. Et aperuit Domimis otu-fospueri, & vidit, & eue nions plains cquorum , fr cur-riium igneorum in circuitu Ei-ci. Ainfi les fables des poè-tes imitent la vérité de lEcriture. Virgile, dans le fécondlivre de iEnéjde, seit approprié ce morceau de lIliade, &il en a fait un ufage admirable dans ces beaux vers dit à Enée; & dont jay parlé ailleurs : Afpke ( namque omnem quœ nunc ohducla tuentïMort ah s hebetat vif 11 s tihi, & humida circumCaligat, tiubem eripiam) Du refte, pour montrer lufage que Platon fait des poètes,jaurois pu choifir mes exemples de tout autre dialogue,que du fécond Alcibiade; mais je luy ay donné la préfé-rance , parce que des endroits mefmes que jay citez, jentire une preuve pour montrer quil efi effectivement dePlaton , & non pas de Xénophon , contre un fentimentxapportc dans Athénée, & que Muret femble approuver. Murer. or*t. tia8 MEMOIRES DISSERTATIONSU R L E C L O G V E. Par M. lAbbé Fraguier. VIrgilë na peut-eftre rien de plus travaillé ni Jeplus agréable dans toutes fes poëfies, que lendroitdes Géorgiques, où il expofè le bonheur de ia vie cham-peftre. Mais on peut avoir quelque fujet de que, parmi les amufements qui en font la douceur, ilna rien dit des chalumeaux, ni des chantons, qui occupantle loifir des bergers, font le fujet de la poëfie paftorale. Cetteréflexion paroifl mefme dautant plus naturelle , quHo-mère ne parie point de la campagne , fans parler de la mu-fjque champeftre ; témoin la description quil fait des diffé-rentes choies que Vulcain avoit représentées fur le bou-clier dAchille, parmi lefquelles on voit un jeune berger,qui fait entendre les fons variez dun infiniment fi lon y regarde de prés, on trouvera


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