. L'ami des enfants . CHARLES. — Ah! si tu lavais entendu parler de toi! Comme il soutenaitvivement ton parti ! Jai eu besoin de toute mon adresse pour le faire jaser. 136 LES KTRENNES Oui, dès ce moment, il vient dacquérir mon estime pour toute sa vie ; et jeveux lui donner lautre moitié qui me reste de mes trois louis. ÉDdUAun. — Non, Charles, cest h moi de le récompenser, et jen saisle moyen. Garde ton argent avec la moitié qui te revient de mes étrennes. CHARLES. — Que dis-tu? moi! jamais. Tiens,plutôt, donnons-lui tout ce qui devait entrer dansnotre échange. Nous avons mérité de le perdre


. L'ami des enfants . CHARLES. — Ah! si tu lavais entendu parler de toi! Comme il soutenaitvivement ton parti ! Jai eu besoin de toute mon adresse pour le faire jaser. 136 LES KTRENNES Oui, dès ce moment, il vient dacquérir mon estime pour toute sa vie ; et jeveux lui donner lautre moitié qui me reste de mes trois louis. ÉDdUAun. — Non, Charles, cest h moi de le récompenser, et jen saisle moyen. Garde ton argent avec la moitié qui te revient de mes étrennes. CHARLES. — Que dis-tu? moi! jamais. Tiens,plutôt, donnons-lui tout ce qui devait entrer dansnotre échange. Nous avons mérité de le perdre etlui de le gagner. ÉDouAitD. — Oh ! de tout mon cœur! Sais-tu cequil faut faire? Nous pouvons nous donner bien duplaisir. Je vais faire porter tout cela chez lui pourquil le trouve à son retour. CHARLES. — Bien ! bien ! pourvu quil naille pasrevenir assez tôt pour nous en empêcher. EDOUARD. — Je vais appeler un domestique. Toi,range tout dans cette corbeille. Je reviens comme léclair. a\. (H sort on courant.) SCÈNE XV CHARLES, seul, remplissant la corbeille. Ce brave Alexis, comme nous allons lerendre content ! et je serai de moitié dansla joie quil va goûter. Ah ! je ne la céde-rais pas pour dix fois toutes ces joliesétrennes. Oui meût dit que jaurais encoreplus de plaisir à lui donner tout ce que jaitant désiré quà le garder pour moi? Jevoudrais être mon papa pour âce à lui, je sens à présent quêtre justeet honnête, cest être plus heureux que deposséder les plus grands biens. LES ÈTRENNES 137 SCÈNE XVI hlDOUAIil). CHAULES, COMTOIS EDOUARD, à CoiiUois qui le buit. — iMltfeZ, entPeZ, Comtois. (Il Irnuc la porte au verrou.) Cest pour Une corbeille que vous me ferez le plaisir de porter chezAlexis. COMTOIS. —Oh ! deyrandcœur, Monsieur. Nous aimons tous cet excel-lent jeune homme. EDOUARD, il ciiarics. — As-lu fini, mou ami? CHARLES. —-Jaurai bientôt fait. Il ne reste plus que les porcelaines, queje vais me


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