Le théatre de Voltaire . ce quil vaut, leslouais des amis & les critiques des ennemis font éga-lement inutiles devant ce tribunal. Je fais que bien desgensfe récrient fur latrocité de Bratui qui tue Cefar ,quoiquil le connaiffe pour fon père. Maïs on les prie defe fouvenir que chez les Romains lamour de la libertéétait pouffé jufquà la furesr , & quun parricide danscertaines««confiances était regardé comme une aftioade courage & même de vertu. Nous avons parmi Uslettres de Cicéron une lettre de ce même Brutus, danslaquelle il dît quil tuerait fon pire pour le falut de larépublique, k dailleurs
Le théatre de Voltaire . ce quil vaut, leslouais des amis & les critiques des ennemis font éga-lement inutiles devant ce tribunal. Je fais que bien desgensfe récrient fur latrocité de Bratui qui tue Cefar ,quoiquil le connaiffe pour fon père. Maïs on les prie defe fouvenir que chez les Romains lamour de la libertéétait pouffé jufquà la furesr , & quun parricide danscertaines««confiances était regardé comme une aftioade courage & même de vertu. Nous avons parmi Uslettres de Cicéron une lettre de ce même Brutus, danslaquelle il dît quil tuerait fon pire pour le falut de larépublique, k dailleurs k tragédie, & fur - tout 1» Kij I 12 PREFACE. la tragédie anglaife, neft pas faite pour ces chdemi terribles. Nous ajoutons à cette préfree une lettre iîe marquis Algarotri , qui à lâge cîo 24 ans eft ctéjlrégardé comme un bon poète , un bon philôTopne , &un fçavant. Son & Ton amitié pour monfîjeulée Y.,., leur fuit honneur à tous *. LETTREDE M. A L G-AR OTTÎ, Citoyen de Venife ,A M. LABBÉ FRANQUINI, Sur la Tragédie de Jules - Céfar 9 par MonfïeurD E VO L T Al R E. J a i différé jufquà préfent, monfïeur, de vous en-voyer le Jules-Céfar que vous me demandez , pour vous faire part de celui de M. de Voltaire. Lédition quon en a faite à Paris il y a quelques moiseft très-informe. jOn y reconnaît affez la main dequelquun du genre de ceux que Pétrone appelledcciores umbraticu Elle e(l défe&ueufe au point quony trouve des vers qui nont pas le nombre de fyliabesnéceffaire. Cependant la critique a jugé cette pièceavec la même févérité , que fi monfïeur de VoltairePeut donnée lui-même au public. Ne ferait «ri pasinjufte,dimputer au Titien le mauvais coloris dun de festabîeaèixbarbouillés par un peintre moderne ? Jai été allez heu-reux pour quil men foit tombé entre les mains unmanufcrit digne de vous être envoyé ; & voilà enfin letableau tel quil eH forti des mains du maître, Jo
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