Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . Quoi îje me trouverai toute feule avec ce prince ! Ha!mourons plutôt. Elle faifoit la pefance & lac-cabloit, il étoit tout en eau de tant de fatigue jêc quoiqu*il ny eût pas loin pour fe rendre à lapetite maifon, il fentoit bien que fans quelquesfecours il ny pourroit arriver. Il fut quérir fonfidelle Becafigue j mais avant que de quitter faproie, il lattacha avec plufieurs rubans au piédun arbre , dans la crainte quelle ne senfuît. [ Hélas! qui auroit pu penfer que la plus belleprincefT


Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . Quoi îje me trouverai toute feule avec ce prince ! Ha!mourons plutôt. Elle faifoit la pefance & lac-cabloit, il étoit tout en eau de tant de fatigue jêc quoiqu*il ny eût pas loin pour fe rendre à lapetite maifon, il fentoit bien que fans quelquesfecours il ny pourroit arriver. Il fut quérir fonfidelle Becafigue j mais avant que de quitter faproie, il lattacha avec plufieurs rubans au piédun arbre , dans la crainte quelle ne senfuît. [ Hélas! qui auroit pu penfer que la plus belleprincefTe du* monde , feroit un jour traitée aindpar un prince qui ladoroit. Elle elfaya inutile-ment darracher les rubans, fes efforts les nouè-rent plus ferrés , & elle étoit prête de sétran-gler avec un nœud coulant quil avoit malheu-reufement fait, lorfque Giroflée , lalfe dêtretoujours enfermée dans fa chambre , fortit pourprendre lair , Se pafTa dans le lieu où étoit laBiche blanche qui fe débattoit. Que devint-ellequand elle apper^ut fa chère maîtcelle ? Elle ne pouvoit. f^ptr vtdtr ^ tu )i A runjypDUr rttXfijuh nu 1,11 c ; //v < m fi ru tiii l c ^ „_^ AU B O I ?. 401 pouvoic fe hâter alfez de la défaire, les rubanscroient noués par différens endroits j enfin letprince aurivvi avec Bécàfigue , comnie elle alloiremmeherla Biche. , . : Quelque refped que jaie pour vous , ma-dame, -lui die le prince, permectez-moi demoppofer au la;:cin que vous voulez me faire j;iai bleflc; cette Biche, elle eft àmoi, je laime yje vous fupplie de rnen laiderie maî Séi-»gneur , répliqua tivilement Giroflée ( car elleétoit bien faite, & gracieufe ) la Biche que voiciçft à moi avant que dêtre à vous , je renon-»cerois auffi-tôt à la vie quà elle j & fi vous,voulez voir comme elle me connoît, je ne vousdemande que de lui donner un peu de liberté tallons, ma petite blanche , dit-elle, embralTez-^moi ^ Bichetta fe jeta à fort cou : baifez-moila j


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