. Florence. paroles de résurrection. Au Jardindoliviers, entoun dune foule confuse ([ui agite des piques et des ésus reçoit tranquillement le baiser de lapostat; Judas, les bras tendusen avant, embrasse sa victime et lenveloppe dun geste de bête de proie,dans les replis de son grand manteau rouge. lù voici, au pied de lacroix sanglante, le Sauveur dont la tète repose sur le sein de sa mè cherche, dans la fioure décolorée de son tîls. la trace de la vie. 56 FLORENCE éteinte. Madeleine tient les pieds du Christ, saint Jean et les amis dela dernière heure, debout ou prosternés, a


. Florence. paroles de résurrection. Au Jardindoliviers, entoun dune foule confuse ([ui agite des piques et des ésus reçoit tranquillement le baiser de lapostat; Judas, les bras tendusen avant, embrasse sa victime et lenveloppe dun geste de bête de proie,dans les replis de son grand manteau rouge. lù voici, au pied de lacroix sanglante, le Sauveur dont la tète repose sur le sein de sa mè cherche, dans la fioure décolorée de son tîls. la trace de la vie. 56 FLORENCE éteinte. Madeleine tient les pieds du Christ, saint Jean et les amis dela dernière heure, debout ou prosternés, adorent et pleurent et, du cielen deuil, les anges, le visage voilé de leurs mains ou les bras grandsouverts, accourent à tire-daile et saluent Dieu mort de leurs lamenta-tions. Giotto, en cette même église de Padoue, peignit un Enfer, plus pro-pre à exciter la curiosité des petits enfants que langoisse des pécheurs etqui put éveiller le sourire de Dante. Les Enfers du Campo-Santo de Pise. S. Joacliim repoussé du temple. S. Joacliim dans le désert, l-resquc de Jaddeo Gaddi, à Santa Croce. et de Santa Maria Novella à Florence (dOrgagna?) ne seront pas plusterribles à contempler. Rôtissoires, chaudrons, grimaces des diables, toutcet appareil de tourments où figurent des personnages tonsurés ou mitresna de valeur poétique que dans lordre de limagination : la précision desarts du dessin souligne trop vite en lui une sensation presque terreur des peines éternelles napparaîtra, dans lart italien, quauxfresques de Luca Signorelli, à Orvieto et au Jiigeiueiit dernier de iMichel-Ange. Ici, cependant, une vue est bonne à signaler. ¥a\ ces Enfers desprimitifs italiens, œuvres du pinceau laïque, et peints parfois pour lédi-tication de corporations dartisans, apparaît la pointe de lesprit de GIOTTO ;i27o-i337 57 critique, même dhostilité, contre les hommes dÉglise. Ceux-ci sontvraiment trop nombreux en ces géhennes murales! Mais bonnes g


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