Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . e plus endurci sadoucit etsépanche à la chaleur délicieuse delamour; il ny a que létranger quigémit en songeant à la famille loin-taine, au sein de laquelle il fut untemps où il passa, lui aussi, autre-ment ce jour bienheureux, où soncœur se réchauffa par le grand etinfini amour qui lattache aux siens. Mais où ai-je donc la tête ! DuKahlenberg à la maison, ce nest guère, puisque par l ame et par lecœur je suis toujours avec vous.» Et, chez de Paâl, cette juvénile exaltation est un trait caractéristiquequil conserva fidèlement et e


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . e plus endurci sadoucit etsépanche à la chaleur délicieuse delamour; il ny a que létranger quigémit en songeant à la famille loin-taine, au sein de laquelle il fut untemps où il passa, lui aussi, autre-ment ce jour bienheureux, où soncœur se réchauffa par le grand etinfini amour qui lattache aux siens. Mais où ai-je donc la tête ! DuKahlenberg à la maison, ce nest guère, puisque par l ame et par lecœur je suis toujours avec vous.» Et, chez de Paâl, cette juvénile exaltation est un trait caractéristiquequil conserva fidèlement et entièrement jusquà sa mort ; il prit tou-jours à cœur le sort de ceux quil aimait, en partageant égalementleurs peines et leurs joies. La grande ville ne put étouffer en luilaffection pour la vie familiale. Il avait toujours la nostalgie du foyerde Berzova, de ses parents, des amis demeurés là-bas. Aussi bien, aux approches de lété, ce sentiment se manifeste chezlui avec plus dintensité ; avec des amis de Vienne, deux étudiants,. PORTRAIT DE LADISLAS DE PAAl. A VIENNE. 21 un Hambourgeois et un Autrichien, il projette en Transylvanie unvoyage dont ils veulent publier le journal en hongrois, en allemandet en français, et afin de préparer lexécution de ce dessein, Ladislassen va chez lui plus tôt quà lordinaire. Cependant ce beau projet tombedans leau. Ladislas passe donc lété à Berzova, où le hasard lui faitfaire une intéressante connaissance avec laquelle il ne tardera pas àse lier dune amitié profonde et vraie. A ce sujet, le nouvel ami dont il sagit, Béla Goldscheider (lécri-vain allemand connu sous le pseudonyme littéraire de Balduin Groller)raconte que, pour se reposer des fatigues des examens du baccalauréat,il sétait mis en route, mais la voiture dut sarrêter à Berzova, où ilrencontra Ladislas de Paâl. ((Cétait un homme superbe, dit-il, grand et svelte, si grand quilne pouvait franchir la porte sans courber la tète. Un


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