La Chartreuse de Pavie . nous reproduisons, un Apôtre im-mobile, avec sa longue main pleine de réalisme, sesvêtements à laspect métallique, son- dur visage terminépar une sèche barbe pointue, ferait croire quil sagitdune œuvre travaillée dans du cuivre plutôt que coupéedans le marbre par le ciseau; tant et si bien quen lavoyant, le nom des Mantegazza qui étaient orfèvres nousvient spontanément aux lèvres. Mais cest Amadeo quicréa la composition de lensemble et qui prodigua àlétude des moindres détails toute lexubérance de sariche fantaisie. Cest à lui quon doit linterprétation des modénaturese
La Chartreuse de Pavie . nous reproduisons, un Apôtre im-mobile, avec sa longue main pleine de réalisme, sesvêtements à laspect métallique, son- dur visage terminépar une sèche barbe pointue, ferait croire quil sagitdune œuvre travaillée dans du cuivre plutôt que coupéedans le marbre par le ciseau; tant et si bien quen lavoyant, le nom des Mantegazza qui étaient orfèvres nousvient spontanément aux lèvres. Mais cest Amadeo quicréa la composition de lensemble et qui prodigua àlétude des moindres détails toute lexubérance de sariche fantaisie. Cest à lui quon doit linterprétation des modénatureset des dessins dornementation, ainsi que le goût de ladécoration très élégante, mais trop chargée; et elles sontbien de lui, ces têtes de séraphins qui ornent la frise etquon avait déjà vues sous le sarcophage quil fit pourMédée, fille de Bartolomeo Colleoni et qui se trouveaujourdhui dans la somptueuse chapelle quAmadeo élevaprès de léglise de Santa Maria Maggiore à Bergame. Table 4. UNE FENÊTRE DE LA FAÇADE. Des quatre fenêtres de lordre inférieur dont deux seu-lement éclairent lintérieur, nous reproduisons ici celle quisouvre à gauche et qui est pareille aux autres, à part quel-ques détails décoratifs. Sur son encadrement courent desfeuillages finement sculptés, parmi lesquels des plaquetteset des petits médaillons aux profils de Saints, délicatscomme des camées. Elle est surmontée dune frise sculptéeà feston que soutiennent des amours, ornée daigles, etporte au centre une plaquette, tandis quun cadre marquetéet rempli dune pâte noire la complète avec ses sujetsfantaisistes exécutés en ronde bosse, ses sirènes à longuequeue squameuse accouplées à des candélabres, ses pe-tits amours nus et ses cornes dabondance. Ces fenêtres,pour leurs proportions parfaites, pour la variété charmantedes ornements, peuvent se placer parmi les plus réussiesque nous ait laissées la Renaissance, comparables auxportes du Palais
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