Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . é à la pendaison, était ordinairement conduitau lieu de lexécution, assis ou debout, dans une charrette, le dos tourné aucheval, ayant son confesseur à ses côtés, et le bourreau derrière lui. Il por-tait au cou trois cordes lâches : deux de la grosseur du petit doigt, et nom-mées tortouses, avaient chacune un nœud coulant à leur extrémité; latroisième, dite le jet, ne servait quà tirer le patient hors de léchelle, à le MŒURS ET USAGES. lancer dans léternité (fig. 35o). Lorsque la charrette était arrivée au piedde la po


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . é à la pendaison, était ordinairement conduitau lieu de lexécution, assis ou debout, dans une charrette, le dos tourné aucheval, ayant son confesseur à ses côtés, et le bourreau derrière lui. Il por-tait au cou trois cordes lâches : deux de la grosseur du petit doigt, et nom-mées tortouses, avaient chacune un nœud coulant à leur extrémité; latroisième, dite le jet, ne servait quà tirer le patient hors de léchelle, à le MŒURS ET USAGES. lancer dans léternité (fig. 35o). Lorsque la charrette était arrivée au piedde la potence, le bourreau montait le premier, à reculons sur léchelle, enattirant à soi, au moyen des cordes, le condamné quil forçait à monter demême lentement après lui; arrivé le premier en haut, il attachait rapide-ment les deux tortouses au bras de la potence, et dun coup de genou, engardant le jet enroulé autour de son bras, il faisait quitter les échelons aupatient, qui se trouvait tout à coup étouffé par le nœud coulant et balancé. Fig. 35o. — La pendaison en musique (un ménétrier, condamné au gibet, obtint quun de ses confrèresaccompagnât son exécution en jouant de son instrument favori sur léchelle de la potence). Fac-similédune gravure sur bois du Doctrinal du temps présent, de Michault, p. in-fol. goth., Bruges, vers 1490 dans le vide. Le bourreau mettait alors ses pieds sur les mains liées dupendu; et se cramponnant en même temps au bois de la potence, à forcede secousses réitérées, il terminait le supplice, en sassurant que la stran-gulation du condamné était complète. Quand on remarque ces mots, dans une sentence de condamnation crimi-nelle : « Sera pendu jusquà ce que mort sensuive, » quon ne simagine pasque ce fût là une vaine formule, car il arrivait, dans certains cas, que lapendaison ne devait pas être mortelle, et que le juge ne lordonnait quecomme un simulacre de supplice et pour faire éprouve


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