. Lettres d'une Péruvienne. te plaira, mon cher Aza;quoique la finçérité en foit bannie^ Lettres dune Péruvienne. 245 on y trouve tant dagrémens , quilsfont oublier les dangers de la fociété. Après ce que je tai dit de lor,il nell pas nécefTaire de tavertirden apporter : tu nas que fairedautre mérite; la moindre partiede tes trefors fuffit pour te faireadmirer , oc confondre lorgueil desmagnifiques indigens de ce Royau-me ; tes vertus & tes fentimens neferont efhmés que de Déterville &de moi. Il ma promis de te fairerendre mes nœuds & mes lettres ;il ma affiiré que tu trouverois desInterprètes
. Lettres d'une Péruvienne. te plaira, mon cher Aza;quoique la finçérité en foit bannie^ Lettres dune Péruvienne. 245 on y trouve tant dagrémens , quilsfont oublier les dangers de la fociété. Après ce que je tai dit de lor,il nell pas nécefTaire de tavertirden apporter : tu nas que fairedautre mérite; la moindre partiede tes trefors fuffit pour te faireadmirer , oc confondre lorgueil desmagnifiques indigens de ce Royau-me ; tes vertus & tes fentimens neferont efhmés que de Déterville &de moi. Il ma promis de te fairerendre mes nœuds & mes lettres ;il ma affiiré que tu trouverois desInterprètes pour texpliquer les der-nières. On vient me demander le pa-quet; il faut que je te quitte: adieu,cher efpoir de ma vie : je conti- ±46 LETTRES DUNE PÉRUVIENNE. nuerai à técrire : fi je ne puis tefaire païler mes lettres, je te lesgarderai. Comment iupporterois-je la lon-gueur de ton voyage, fi je me pri-vois du feul moyen que jai dementretenir de ma joie, de mestransports , de mon bonheur !. Lettres & use Péruvienne. 147 LETTRE VINGT-SEPTIEME. _L/epuis que je fais mes lettresen chemin, mon cher Aza , jejouis dune tranquillité que je neconnoiiTois plus. Je penfe fans cerTeau plaifir que tu auras à les rece-voir , je vois tes tranfports, je lespartage ; mon ame ne reçoit detoute part que des idées agréables ;&, pour comble de joie, la paixeft rétablie dans notre petite fociété.Les Juges ont rendu à Céline lesbiens dont fa mère lavoit privé voitfon Amant tous les jours;fon mariage neft retardé que parles apprêts qui y font né comble de ks vœux, elle neL4 248 Lettres dcne Perl vienne. penfe plus à me quereller, &c je luien ai autant dobligation , que ûje de vois à fon amitié les bontésquelle recommence à me témoi-gner. Quel quen foit le motif, nousfommes toujours redevables a ceuxqui nous font éprouver un fenti-ment doux. Ce matin elle men a fait fentîrtout le prix, par une compîaifancequi ma fait parler dun troubl
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