Théophile Gautier . ouveriez la toison dor; Et la brune est toujours certaineDamener au bout de son doigt,Pour le diable de La Fontaine,Ce 111 tors que rien ne rend droit. Aussi jaime tes courtisanes,Amant du vrai, grand Titien,Roi des tons chauds et diaphanesSoleil du ciel vénitien. Sous une courtine pourpréeElles étalent bravement,Dans sa pâleur mate et dorée,Un corps vivace où rien ne ment. Une touffe dombre soyeuseVelouté, sur leur flanc poli,Cette envergure harmonieuseQue trace laine avec son pli. Toi seul fais sous leurs mains divoire,Naïf détail que nous aimons,Germer la mousse blonde o


Théophile Gautier . ouveriez la toison dor; Et la brune est toujours certaineDamener au bout de son doigt,Pour le diable de La Fontaine,Ce 111 tors que rien ne rend droit. Aussi jaime tes courtisanes,Amant du vrai, grand Titien,Roi des tons chauds et diaphanesSoleil du ciel vénitien. Sous une courtine pourpréeElles étalent bravement,Dans sa pâleur mate et dorée,Un corps vivace où rien ne ment. Une touffe dombre soyeuseVelouté, sur leur flanc poli,Cette envergure harmonieuseQue trace laine avec son pli. Toi seul fais sous leurs mains divoire,Naïf détail que nous aimons,Germer la mousse blonde ou noireDont Cypris tapisse ses monts; Et la tribune de Florence Au cant choqué montre Vénus, Baignant avec indiflerence Dans un manchon ses doigts menus. Tandis quouvrant ses cuisses rondesSur un autel dor, DanaéLaisse du ciel, en larmes blondes,Pleuvoir Jupiter monnayé. Maître, ma gondole à VeniseBerçait un corps digne de toi,Avec un flanc superbe où friseDe quoi faire un ordre de roi ! loeuvre 101. Théophile Gautier en famille.(Cliché de Je sais tout.) Pour rendre sa beauté complète,Laisse-moi faire, grand vieillard,Changeant mon luth pour ta palette,Une transposition dart; Et poète trempant ma phraseDans lor de tes glacis ambrés,Comme un peintre montrer sans gazeDes trésors par lamour ombrés. 102 THÉOPHILE GAUTIER Que mon vers dans la rouge alcôve,Sur la blancheur de ce beau corps,Ose plaquer la tache luit du ton bruni des ors, Et qui rappelle, ainsi posée,LAmour sur sa mère endormi,Tachant de sa tète friséeLe sein blanc quil cache à demi. Sans que la Muse sen courrouce,Avec sa fleur offrons aux une pêche sur la , ton fruit mystérieux ; Pomme authentique dHespéride,Or crespelé, riche toisonQuaurait voulu cueillir AlcideEt qui ferait voguer Jason. O douce barbe féminine, Que lArt toujours voulut raser. Sur ta soie annelée et fine, Reçois mes vers comme un baiser! Car il faut des oublis antiquesEt des p


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