Cours d'étude pour l'instruction du Prince de Parme : aujourd'hui l'infant D Ferdinand, duc de Parme, Plaisance, Guastalle, etc etc etc. . inftruites,ôc nous fuppofent des connoiflances que nousnavons pas. Toutes les études feroient faciles,fi , conformément à lordre de la générationdes idées > on nous faifoit paifer de connoif-fance en connoiiïance 3 fans jamais franchir au-cune idée intermédiare ou du moins en ne fujp* G R A M M A I A I* 57 primant que celles qui peuvent facilement feiuppléer. Je puis vous rendre cette vérité fenfi-ble par une comparaifon qui neft pas noble , àla vé
Cours d'étude pour l'instruction du Prince de Parme : aujourd'hui l'infant D Ferdinand, duc de Parme, Plaisance, Guastalle, etc etc etc. . inftruites,ôc nous fuppofent des connoiflances que nousnavons pas. Toutes les études feroient faciles,fi , conformément à lordre de la générationdes idées > on nous faifoit paifer de connoif-fance en connoiiïance 3 fans jamais franchir au-cune idée intermédiare ou du moins en ne fujp* G R A M M A I A I* 57 primant que celles qui peuvent facilement feiuppléer. Je puis vous rendre cette vérité fenfi-ble par une comparaifon qui neft pas noble , àla vérité , mais elle nous éclairera 3 & nous necherchons que la lumière. Conûderez donc, Monfeigneur, les idées;que vous avez acquifcs comme une fuite de-»chelons, &: jugez sil vous eût été poffible defauter tout à coup au haut de léchelle. Vousvoyez que vous nauriez pas mcme pu monterles échelons deux à deux , & vous les avezmontés facilement un à un. Or, les fciencesne font que plusieurs échelles mifes bout about Pourquoi donc ne pourriez vous pas, dé-chelon en échelon, monter jufqu au dernier l. 58 SRAMMAIH!» CHAPITRE VI. Les langues confédérées comme autantde méthodes analytiques. gués. Ccfl comme Vous avez vu combien les fienes artificielsMztyûqust nous font néceffaires pour démêler dans nosquil four con- fenfations toutes les oppérations de notre ame jSe nous avons oblervc comment nous devonsnous en fervir pour nous faire des idées detoute efpece. Le premier objet du langage eftdonc danalyfer la penfée. En effet nous nepouvons montrer, fucceflivement aux autres ,les idées qui coexfiftent dans notre efprit yquautant que nous favons nous les montrerfuceflivement à nous-mêmes : ceft-à-dire, quenous ne favons parler aux autres , quautantque nous favons nous parler. On fe trompe-roit, par conféquent, fi on croyoit que leslangues ne nous font utiles que pour nouscommuniquer mutuellemeut nos penfées. Ceft donc comme méthodes anal
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