. Contes roses . enfais le serment sur votre tète et sur celle de ma mère; ou, si vous megardez prisonnier, je me laisserai périr de faim. Le roi eut beau prier son fils dabandonner ce dessein, il ne puttléchir sa résolution. Cest en vain que la reine, prévenue de cettenouvelle aventure, vint joindre ses prières à celles de son époux : rienny fît. Bel-Azur se montra intraitable. — Je veux partir, ou je mourrai. 11 ne donna point dautre réponse aux larmes de sa mère et auxtendres supplications de son père. Le couple royal linstruisit alors des destinées de Blanche-Rose. :;: CONTES ROSES DE NÎA


. Contes roses . enfais le serment sur votre tète et sur celle de ma mère; ou, si vous megardez prisonnier, je me laisserai périr de faim. Le roi eut beau prier son fils dabandonner ce dessein, il ne puttléchir sa résolution. Cest en vain que la reine, prévenue de cettenouvelle aventure, vint joindre ses prières à celles de son époux : rienny fît. Bel-Azur se montra intraitable. — Je veux partir, ou je mourrai. 11 ne donna point dautre réponse aux larmes de sa mère et auxtendres supplications de son père. Le couple royal linstruisit alors des destinées de Blanche-Rose. :;: CONTES ROSES DE NÎA MERE-GR.\XD. Puis, la mort dan? rame, les deux pauvre? parents virent séloignerleur lils. Il voulut partir seul, sans escorte, nayant dautre arme que sonépée, et monté sur son cheval favori. Il quitta le paleiis sans différer. Parvenu sur le pont-levis, il seretourna, leva son toquet à plumes blanches, lagita en signe dadieu,puis, piquant des deux, il disparut dans la direction de la oi-> m ^ L reprit au galop le chemin qni menait à la cabane de la soir tombait comme il heurtait à ses volets. — Holà, bonne femme, ouvre-moi! — Te voilà donc, mon fils, répondit la pauvresse en ou-vrant sa porte toute grande. Eh bien, tavais-je trompé? — Non pas. Aussi nai-je point tardé à me mettre en , jattends de toi que tu me fasses le présent dont tu masparlé. La vieille ouvrit une antique huche à pain. Elle en tira unearbalète dont lacier bien fourbi luisait à la misérable lueur de lachandelle éclairant son réduit. Elle la tendit à Bel-Azur en lui disant : — Prends cette arbalète, fils de roi, et conserve-la précieusement,car elle est fée. Elle possède la merveilleuse vertu datteindre toutce quelle vise, homme, bête ou chose. .Jespère quelle pourra te serv-irà loccasion. Maintenant, couche-toi et repose-toi jusquà laube ; jetéveillerai aux premières lueurs du soleil. Bel-Azur remercia beaucoup la


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