. Contes roses . Gœur-dAcier comme un manant tire une alouette! Oui, oui, mou-cheron, ouvre ton pourpoint, cherche ton trait! Je me ris de ton ar-balète, serait-elle encore cent fois plus fée quelle nest. Mais ce nétait point une flèche queBel-Azur cherchait sous son pourpoint. Il en tira le précieux flacon deaude gaîté, leva un peu le bouchon,et, sans se laisser intimider,floc! floc! floc! en trois pe-tits coups, ilvous jeta troisgouttes contrele corps dugé A la pre-mière, Cœur-dAcier se mità sourire. A la se-conde, sa bou-che se fenditen un largerire. A la troisième, il eut un si horri


. Contes roses . Gœur-dAcier comme un manant tire une alouette! Oui, oui, mou-cheron, ouvre ton pourpoint, cherche ton trait! Je me ris de ton ar-balète, serait-elle encore cent fois plus fée quelle nest. Mais ce nétait point une flèche queBel-Azur cherchait sous son pourpoint. Il en tira le précieux flacon deaude gaîté, leva un peu le bouchon,et, sans se laisser intimider,floc! floc! floc! en trois pe-tits coups, ilvous jeta troisgouttes contrele corps dugé A la pre-mière, Cœur-dAcier se mità sourire. A la se-conde, sa bou-che se fenditen un largerire. A la troisième, il eut un si horrible accèsdhilarité quil se trémoussait et frétillait ainsi quune ^j^Li. _baleine accrochée à quelque hameçon gigantesque. Samain laissa retomber sa massue ; il se tint dabord les côtes à deuxpoings, puis il se roula, se tordit sur le sol, poussant daffreux glousse-ments, pleurant et grimaçant, toute sa face crevant de rire. Bel-Azur, sans plus soccuper de cet ennemi livré sans forces à sa. LE PETIT HOMME DANS LA MEULE. iSg merci, grimpa sur le pommier et cueillit la Pomme qui chante. A peineses doigts se furent-ils refermés sur elle, quelle entonna une mélodieusechanson. Le nain entendit de loin le jeune prince revenir. — Ah, ah! lui cria-t-il, tu as vaincu Cœur-dAcier ! Tu as laPomme qui chante! Gloire à toi, valeureux seigneur. Donne-moi lefruit merveilleux, donne vite ! Le petit homme saisit la Pomme et la plaça au pied du cognas-sier. A peine y fut-elle posée quelle commença à chanter un air sitouchant que Bel-Azur et le nain ne purent sempêcher de verser deslarmes. Soudain le Coing dOr vacilla au bout de sa tige ; et, aprèsquelques instants, il vint sabattre sur la mousse auprès de la Pommequi chantait. Bel-Azur sen empara, louvrit, prit les pépins. — Quand tu seras au pied de la tour sans portes ni fenêtres,seigneur, dit le nain, jette ces pépins, lun après lautre, contre lamuraille à lendroit que tu voudras ; quand tu auras je


Size: 1460px × 1711px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookaut, bookcentury1900, bookdecade1910, bookidcontesroses00robe