. Gérard Terborch . ouleurs des étoffes et de la chair bien chan-tantes. Néanmoins cette physionomie revêt déjàles dehors flexibles du rêve. La deuxième figure,dont on naperçoit que le buste, dans le fonddu tableau, devant le clavecin, na plus la mêmeconsistance. Lambiance musicale semble lavoirreculée. Ses formes simprécisent, leur matièredevient diaphane ; elles prennent la valeur dunevision émanée de la combinaison des sons cré femme immobile paraît moins occupée à jouerque possédée par le charme de la musique. On nevoit pas ses mains, on ne pense pas à les voir. On neregarde qu


. Gérard Terborch . ouleurs des étoffes et de la chair bien chan-tantes. Néanmoins cette physionomie revêt déjàles dehors flexibles du rêve. La deuxième figure,dont on naperçoit que le buste, dans le fonddu tableau, devant le clavecin, na plus la mêmeconsistance. Lambiance musicale semble lavoirreculée. Ses formes simprécisent, leur matièredevient diaphane ; elles prennent la valeur dunevision émanée de la combinaison des sons cré femme immobile paraît moins occupée à jouerque possédée par le charme de la musique. On nevoit pas ses mains, on ne pense pas à les voir. On neregarde que ce visage sublimé, dune expression sipure et si mélodique, et qui se recule de plus en plus,?comme les sons dont les ondes vibrantes sé ne peut sélever plus simplement du grand ausublime. On ne peut exalter avec des accords plussuaves lâme divinement troublante de la femme, oùdes sons dune profondeur imprévue sallient à desnotes claires et vives, pour former ce mélange de. FEMME ECRIVANTCollection Six. AmstertUim — 8i — gravité, de tendresse, denjouement discret, délé-gance limpide, dont le charme complexe procuraune impression de beauté indéfinissable. Pourtant, dans cette atmosphère de sonorité etde rythme, au milieu du jaillissement invisible de lamusique, quelque chose ramène insensiblement auxréalités du milieu. Il y a comme un va-et-vient sansheurts de lidéal au réel, comme un échange dombreet de lumière. Lessor ne seffectue pas sans quunappui solide au préalable ne sy soit prêté. Est-cela vérité du décor, cette disposition des chosesexacte et compassée, rappelant les qualités dordredes gens qui vivent dans ce milieu? Est-ce lattitudemême des personnages, ce maintien calme etplein de dignité, ce goût parfait de lajustement,cette simplicité du geste, toute cette ordonnance,en un mot, de la vie individuelle, qui se répercuteautour de soi dans les moindres objets et se créeainsi des attaches multiple


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