Causeries avec mes élèves . x ; je lui ailancé mon poing : il était parti. — Laisse-moi dormir, et nele manque plus, sil revient. — Non, je te jure; je me sensdu courage. Jétais à peine rentré dans mon sommeil que je crie à montour, éveillé par la douleur de mon front; javais destourbillons devant les yeux ; et jentendais mon frère crieravec enthousiasme en sautant sur son lit : Victoire !victoire ! je ne tai pas manqué cette fois, tu ne reviendrasplus, misérable, hideux monstre. Victoire ! mon frère,victoire ! — Suis-je donc ton cauchemar ? allume vite labougie, et viens voir ce que tu as fai


Causeries avec mes élèves . x ; je lui ailancé mon poing : il était parti. — Laisse-moi dormir, et nele manque plus, sil revient. — Non, je te jure; je me sensdu courage. Jétais à peine rentré dans mon sommeil que je crie à montour, éveillé par la douleur de mon front; javais destourbillons devant les yeux ; et jentendais mon frère crieravec enthousiasme en sautant sur son lit : Victoire !victoire ! je ne tai pas manqué cette fois, tu ne reviendrasplus, misérable, hideux monstre. Victoire ! mon frère,victoire ! — Suis-je donc ton cauchemar ? allume vite labougie, et viens voir ce que tu as fait de mon front. — Il CAUSERIES AVEC MES ÉLÈVES. 93 était sur mon épaule ; il ne reviendra plus ! victoire ! —Nenteiicls-tu pas? donne-moi de Teau et ne tue plus tescauchemars.— Hëlas ! je lai manqué/ — Celapeut paraître étrange, mais depuis ce jour monfrère na plus eu de cauchemar. Cest sansdoute quil se sentait brave, et la confiancequil a dans son poing a ramené le calmedans son XXIV. LE COCHET, LE CHAT, ET LE S0URICEAT3 Un souriceau tout jeune, et qui navait rien vu, Fut presque pris au dé comme il conta Taventure à sa mè franchi les monts qui bornent cet état, Et trottais comme un jeune rat Qui cherche à se donner carrière,Lorsque deux animaux mont arrêté les yeux : Lun doux, bénin, et lautre turbulent, et plein dinquiétude ; Il a la voix perçante et rude^ Sur la tête un morceau de cliair, ^^Une sorte de bras dont il sélève en lair Comme pour prendre sa volée, La queue en panache étalé, cétait un cochet, dont notre souriceau Fit à sa mère le tableauComme dun animal venu de lAmérique.^:lî se battait, dit-il, les flancs avec ses bras, Faisant tel bruit et tel fracas, 94 CAUSERIES AVEC MES ÉLÈVES. Que moi, qui grâce aux dieux de courage me piqué En ai pris la fuite de peur, Le maudissant de très-bon cœur. Sans lui jaurais fait connaissanceAvec cet animal qui ma sembl


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