. La Lecture. se passait en elle. Il Ihi semblaitquelle changeaitde rfature, quellefaisait moralementpeau neuve. Ellene se sentait plusni activité,niforce,ni gaieté, ni éner-gie. Elle, si vi-vante, devenait unêtre sans volonté.Elle était à pré-sent isolée,sans as-pirations, sansdésirs et sans rê-ves, et trop faiblepour supporterce brisement desa vie. Elle se ju-geait sévèrementaussi, compre-nant quelle avaitcommis une ac-tionvilaine. Elleneût pas dû com-promettre le nomde son mari danscette loucheaven-ture. Elle méri-tait vraiment les dures paroles de Jacques, seulement Jac(|ucs étaitle seul q


. La Lecture. se passait en elle. Il Ihi semblaitquelle changeaitde rfature, quellefaisait moralementpeau neuve. Ellene se sentait plusni activité,niforce,ni gaieté, ni éner-gie. Elle, si vi-vante, devenait unêtre sans volonté.Elle était à pré-sent isolée,sans as-pirations, sansdésirs et sans rê-ves, et trop faiblepour supporterce brisement desa vie. Elle se ju-geait sévèrementaussi, compre-nant quelle avaitcommis une ac-tionvilaine. Elleneût pas dû com-promettre le nomde son mari danscette loucheaven-ture. Elle méri-tait vraiment les dures paroles de Jacques, seulement Jac(|ucs étaitle seul qui neût pas dû les lui adresser. Elle sentait que sa gaietéétait perdue, et quelle aussi était perdue sans sa gaieté. Elle nevoulait toutefois rien faire qui pût troubler le repos de son mari ouréclabousser dun scandale, l^lle marcha (luclque temps aut(Mirde la pelouse, iiui^ elle alla aux écuries et dit de seller pour troisheures Cabochard quelle navait pas promené depuis plusieurs. .•N Elle icpondit terrifiée, sentant quelle sembourbait lie [iliis en plus. 230 LA LECTURE ILLUSTRÉE jours, l^lle doiiiKi (luehjues ordres et fureta dans quelques sortit du (( laboratoire » de M. dArgonne, où ell»était allée regarder les photographies, elle rencontra Pourville (juila cherchait, inquiet de la mine quil lui avait vue tout à lheure. Elle lui parut très gaie et il sen étonna. Le visage avait reprisson expression rieuse, mais les traits étaient tirés et les yeuxfiévreux. • Au déjeuner, elle fut dune gaîté extrême, très franche, pasforcée. M*^ Dorsay et le petit Paul la regardaient dun air surpris,et Pourville dun air inquiet. Le marquis se réjouissait de voirdissipée si vite la crise de tristesse quil remarquait depuis laveille. Jacques évitait de lui parler, ou, lorsquil y était forcé, lefaisait avec une réserve glacée. En sortant de table, elle fît avec Morières et dAntin une parti»de billard. Elle était cha


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