. Les bons enfants . il de fer qui avait étranglé la souris. ARMAND. Mais elle ne bouge pas ! ses yeux sont fermés ! LA BONNE. Parce quelle est morte; le fil de fer la étranglée. ARMAND. Mais je ne veux pas quelle soit morte ! Pauvre30uris! je la voulais vivante. LA BONNE. Pour la prendre vivante, il faut une souricièredun autre genre, avec une petite porte et un gril-lage à lautre bout. ARMAND. Oh ! ma bonne, je ten prie, va chercher unesouricière dun autre genre, comme tu dis. Jevoudrais tant avoir une souris vivante! LÉONCE. Quest-ce que tu en feras? ARMAND. Je la garderai dans une boîte. E


. Les bons enfants . il de fer qui avait étranglé la souris. ARMAND. Mais elle ne bouge pas ! ses yeux sont fermés ! LA BONNE. Parce quelle est morte; le fil de fer la étranglée. ARMAND. Mais je ne veux pas quelle soit morte ! Pauvre30uris! je la voulais vivante. LA BONNE. Pour la prendre vivante, il faut une souricièredun autre genre, avec une petite porte et un gril-lage à lautre bout. ARMAND. Oh ! ma bonne, je ten prie, va chercher unesouricière dun autre genre, comme tu dis. Jevoudrais tant avoir une souris vivante! LÉONCE. Quest-ce que tu en feras? ARMAND. Je la garderai dans une boîte. ELISABETH. Elle la rongera et séchappera par le trou quellemra fait avec ses dents. ARMAND. Alors je lattacherai par la patte. MARGUERITE. Cest dégoûtant, une souris; ça sent mauvais. LES BONS ENFANTS 141 ARMAND. Je lattacherai dehors à un arbre. HENRIETTE. Mais elle sera très malheureuse; serais-tu con-tent si lon tattachait par une jambe et quon telaissât tout seul dehors, et la nuit encore? ^\r-^n\. La souricière. ARMAND. Moi, cest autre chose. Je pense, moi; une sourisne pense pas. MADELEINE. Non, mais elle souffre. ARMAND. Eh bien, je ne lattacherai pas. Je ten prie, mabonne, attrape-moi une souris vivante. LA BONNE. Je le veux bien; mais vous ne laurez quun jour; 142 LES BONS ENFANTS après quoi nous la tuerons, parce quelle finiraitpar séchapper. » Armand ne répondit pas; mais il se dit en lui-même quil cacherait si bien sa souris, quon ne latrouverait pas. La bonne alla demander une souricière à grillageet à bascule; elle ne tarda pas à en remonter une,avec un petit morceau de lard cpii devait attirerles souris. Elle la mit dans larmoire, commelautre, et les enfants attendirent. On ne fut paslongtemps sans entendre la bascule retomber : lasouris était prise. Les enfants avaient attendu avec beaucoup depatience, tant ils avaient envie de voir la sourisvivante. Quand la bonne ouvrit larmoire et en tirala souricière, ils se groupèrent tous autou


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